Ces bilans seront réalisés à des âges où l’état de santé requiert un suivi particulier. À travers ce dispositif, l’État cherche à limiter le risque de développement de certaines pathologies. Cette démarche entre dans le cadre des politiques visant à améliorer la prévention. Elle vient s’ajouter à la Réforme 100 % Santé mise en œuvre pendant le précédent quinquennat. Des éclaircissements ont été apportés sur le bilan santé qui sera bientôt proposé aux Français. Il devrait avoir lieu à des étapes clés de la vie adulte, d’après les explications du ministère de la Santé. Ce dispositif fait partie des réformes prévues par l’actuel occupant du palais de l’Élysée, qui souhaite miser sur la prévention. L’objectif est ainsi d’identifier les pathologies dont souffre le patient et les traitements qu’il lui faut. Cette stratégie paraît utile aux yeux des pouvoirs publics dans un pays où les investissements pour la prévention demeurent limités. D’ailleurs, la France a du retard à rattraper en comparaison des autres pays européens. Un premier bilan à 25 ans L’Assurance Maladie a émis un constat alarmant récemment à travers des données portant sur des indicateurs de santé publique. Elles se focalisent sur la vaccination ou la consommation d’alcool. D’après le ministre de la Santé, la France dédie moins de 2 % de son budget à la prévention. La moyenne est pourtant de 3 % dans l’Union Européenne. L’actuel président français, Emmanuel Macron, en a fait l’une des idées directrices de sa campagne électorale. Il a déjà mené la Réforme 100 % Santé avec l’aide de son équipe au cours du précédent mandat. Ce dispositif prévoit le remboursement intégral d’une liste préétablie d’équipements auditifs, dentaires et optiques. Ils sont pris en charge par l’Assurance maladie et les organismes de mutuelle santé. Les patients qui ne sont pas encore couverts peuvent utiliser un comparateur mutuelle pour trouver une garantie adaptée. Le bilan santé vient compléter ce dispositif en vue d’améliorer le système de prévention. Le premier bilan aura lieu à 25 ans, selon les informations communiquées par le ministre de la Santé. Important Il consiste à faire une revue des vaccins réalisés et à se pencher sur d’éventuels problèmes d’addiction. Le patient sera orienté vers un médecin traitant à l’occasion, si nécessaire. Promouvoir la pratique d’activité physique Il sera aussi question d’ évaluer la pratique d’activité physique pendant ce premier rendez-vous médical. Le ministre de la Santé prévoit d’ailleurs d’augmenter les investissements en la matière. En effet, les chiffres sur les maladies telles que le cancer, le diabète ou les maladies cardiovasculaires lui paraissent inquiétants. ImportantIl parle de centaines de milliers de personnes qui en souffrent. La promotion du sport lui semble indispensable pour lutter au mieux contre ces pathologies. Un deuxième bilan interviendra à 45 ans en vue d’ effectuer les dépistages essentiels à cet âge. Ils permettent par exemple d’identifier la présence d’un cancer du sein, de la prostate ou du colon. Ces consultations seront accompagnées d’ une mise au point sur les éventuels problèmes de santé mentale et la pratique d’activité physique. La troisième évaluation sera effectuée à 60 ans en vue de diagnostiquer des maladies comme le cancer. Le but est aussi de limiter le risque d’une perte totale d’autonomie. Les pouvoirs publics envisagent de mettre ce dispositif en œuvre avec l’aide de l’Assurance maladie. Les organismes de complémentaire santé ont également fait part de leur volonté d’y participer. Pour l’heure, aucun détail n’a été donné sur la prise en charge. Les trois bilans devraient être proposés gratuitement, sans aucun frais à payer par le patient. L’Exécutif envisage d’ intégrer le projet au budget de la Sécurité sociale pour l’année 2023.