Quelle est la meilleure mutuelle santé pour la DMLA ?

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 3 décembre 2024 .
Temps de lecture : 7 min

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) touche la zone centrale de la rétine, provoquant une baisse de l’acuité visuelle. Elle concerne principalement les personnes âgées. Pour réduire ses effets, un traitement adapté est nécessaire. Meilleurtaux Santé vous dévoile la prise en charge offerte par l’Assurance Maladie comme la mutuelle santé.

Définition de la DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie oculaire. D’après l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), plus d’un million de personnes sont atteintes en France.

Selon l’INSERM, la DMLA est la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans. Elle touche 1 % des personnes de 50 à 55 ans, 10 % des 65-75 ans, une personne sur trois après 75 ans, une personne sur deux après 80 ans.

Cette maladie liée à la vieillesse s’attaque à la macula, le centre de la rétine. Elle est située à l’arrière de l’œil. La macula permet la lecture de petits caractères ou la reconnaissance des traits du visage. La DMLA se manifeste par une déformation des images, des lignes. Une tache sombre centrale nommée « scotome » engendre une diminution de l’acuité visuelle, mais ne rend pas aveugle.

La DMLA peut toucher un œil ou les deux. Selon l’INSERM, le risque d’être touché au niveau des deux yeux après le premier diagnostic est de 10 % à 1 an, 42 % à 5 ans. Près d’une personne sur deux souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge est touchée de manière bilatérale.

Les différentes formes de DMLA

La DMLA se présente sous deux formes :

• La forme humide (néovasculaire ou exsudative).
• La forme sèche (atrophique).

La DMLA humide

Des vaisseaux dysfonctionnels apparaissent sous la rétine, ils peuvent être à l’origine d’un œdème maculaire ou d’hémorragies rétiniennes. Une prise en charge rapide est nécessaire pour contrer la perte de la vision centrale. Malgré cette prise en charge, la DLMA humide peut évoluer vers une DMLA sèche ou atrophique.

La DMLA sèche

La disparition des photorécepteurs de la macula engendre des trous dans la zone rétinienne. Cette fois, la dégénérescence est irréversible. Aucun traitement de la DMLA atrophique n’existe encore à ce jour.

Comment diagnostiquer une DMLA ?

Un ophtalmologue est en mesure de poser un diagnostic. N’attendez pas pour consulter. Un diagnostic rapide limite l’évolution de la dégénérescence maculaire liée à l’âge.

Lorsque vous constatez une légère déformation de certains objets, prenez rendez-vous. L’ophtalmologue procède à différents examens :

• Mesure de l’acuité visuelle.
• Examen du fond de l’œil dilaté.
• Tomographie à cohérence optique (OCT).
• Angiographie rétinienne.

Vous pouvez procéder vous-même au test de la grille d’Amsler avant de consulter. La grille est tenue à 35-40 cm de l’œil. Vous cachez un œil puis fixez le point central. Lorsque vous souffrez de DMLA, vous constatez des courbures sur la grille.

Quel traitement pour la dégénérescence maculaire liée à l’âge ?

Il n’existe pas de traitement pour la forme atrophique en Europe. Certains médicaments sont testés aux États-Unis, mais aucun rapport bénéfice-risque ne permet d’introduire ces traitements en France. Seule une supplémentation en antioxydants peut être envisagée pour ralentir la dégénérescence.

Pour la DMLA humide, des médicaments appartenant à la famille des inhibiteurs du VEGF (vascular endothelial growth factor) sont prescrits. Ils réduisent la formation de vaisseaux sanguins à l’origine de la dégénérescence de la macula. Les traitements injectés dans l’œil comme la fréquence des injections intravitréennes dépendent de l’évolution de la maladie.

En cas de contre-indication pour l’injection de médicaments (ou en complément de ce traitement), la photothérapie peut être envisagée. Elle consiste à injecter en intraveineuse de la vertéporfine, une substance photosensibilisante activée ensuite par la projection d’un faisceau laser.

Selon les cas, une rééducation chez l’orthoptiste peut être envisagée. Elle permet de mieux appréhender la baisse de l’acuité visuelle afin d’adapter son quotidien pour conserver une meilleure autonomie.

Quelle prise en charge de la DMLA par la Sécurité sociale ?

La Sécurité sociale assure une prise en charge partielle ou totale selon la dépense de santé réalisée.

Lorsque vous consultez un ophtalmologue, l’Assurance Maladie rembourse 70 % du tarif de convention. Chez un orthoptiste, elle prend en charge 60 % de la base de remboursement de la Sécurité sociale (BRSS).

Concernant les traitements (injection de médicament ou photothérapie), la prise en charge de l’Assurance Maladie est intégrale.

Quel remboursement de la DMLA par la mutuelle ?

Votre contrat de complémentaire santé responsable complète les remboursements de la Sécurité sociale. La mutuelle indemnise le ticket modérateur, soit 30 % chez l’ophtalmologue, 40 % chez l’orthoptiste.

Cela n’est pourtant pas toujours suffisant. L’ophtalmologue ou l’orthoptiste peuvent être des professionnels de santé conventionnés de secteur 2. Ils pratiquent des dépassements d’honoraires. Ces derniers ne sont jamais remboursés par la Sécurité sociale.

Pour les traitements, l’Assurance Maladie assure un remboursement à 100 % du tarif de convention. Une fois de plus, si votre professionnel de santé facture des dépassements d’honoraires, seule votre mutuelle santé peut assurer une prise en charge optimale. L’objectif est de réduire, voire supprimer votre reste à charge.

Faire un comparatif des meilleures mutuelles seniors pour la DMLA s’impose. Une bonne mutuelle offre une prise en charge supérieure à 100 %. Privilégiez un contrat proposant un forfait optique très élevé.

Comment prévenir la DMLA ?

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est consécutive au vieillissement. Elle peut aussi être héréditaire. Selon l’INSERM, une personne dont un parent ou un membre de la fratrie est atteint de DMLA a 4 fois plus de risques de développer cette maladie visuelle.

Cependant, différents facteurs maîtrisables sont susceptibles d’augmenter le risque de souffrir de DMLA.

• Le tabagisme : les substances toxiques contenues dans la cigarette se propagent dans tout le corps, les yeux ne sont pas épargnés. Le tabagisme augmente le risque de souffrir de troubles visuels comme la cataracte ou la rétinopathie diabétique. Selon la Rotterdam Study, un fumeur présente 6,6 fois de risques de souffrir de DMLA comparé à un non-fumeur.
• L’obésité : selon le docteur Hata, professeur d’ophtalmologie à l’université de Kyoto, le surpoids est le deuxième facteur de risque non génétique de développer une DMLA. L’obésité engendre des modifications de l’architecture de l’ADN produisant à terme des molécules inflammatoires susceptibles de toucher l’œil.
• L’alimentation : le risque d’évolution d’une DMLA précoce en forme tardive peut être réduit en misant sur une alimentation équilibrée. Augmentez votre consommation d’oméga 3, de fruits, de légumes. Misez sur des aliments riches en antioxydants pour retarder le vieillissement des cellules. La consommation de produits riches en vitamine C et E est un plus pour limiter les risques.

Questions fréquentes sur le remboursement de la DMLA

Quelle prise en charge pour la DMLA ?

La DMLA est prise en charge par la Sécurité sociale comme la mutuelle santé. L’Assurance Maladie couvre 100 % des traitements contre la DMLA. Elle rembourse en partie les consultations chez l’ophtalmologue ou l’orthoptiste. La mutuelle santé complète ces remboursements selon votre contrat.

Quelles aides quand on souffre de DMLA ?

Différentes aides techniques accompagnent les personnes souffrant de DMLA :

• Loupe (classique, sur pied, électronique ou vidéo TV).
• Produits parlants.
• Télé agrandisseur.
• Pupitre de lecture.

L’association DMLA est à l’écoute des patients, leur apporte de nombreuses informations pour mieux appréhender cette maladie.

Est-ce que la DMLA est une ALD ?

Non, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ne figure pas sur la liste des affections longue durée (ALD).

Est-ce que la DMLA est prise en charge à 100 % ?

Les traitements contre la DMLA (injection de médicaments anti-angiogéniques ou photothérapie) sont remboursés à 100 % par la Sécurité sociale. Attention, si votre ophtalmologue facture des dépassements d’honoraires, seule votre mutuelle santé peut les rembourser. Vous devez souscrire un contrat de complémentaire santé offrant un taux de remboursement supérieur à 100 % du tarif de convention.