Quelle prise en charge de l’AVC par la mutuelle santé ?

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 17 décembre 2024 .
Temps de lecture : 5 min

Selon l’Inserm, une personne est victime d’un AVC toutes les 4 minutes en France. L’accident vasculaire cérébral est la première cause de décès chez la femme. Symptômes, conséquences, traitements, prise en charge, Meilleurtaux Santé vous aide à mieux anticiper l’AVC.

Définition de l’AVC

L’AVC est un accident vasculaire cérébral, aussi nommé « attaque cérébrale ». Selon l’INSERM, il est la première cause de handicap acquis de l’adulte. Les risques de dommages irréversibles font de l’accident vasculaire cérébral une urgence absolue.

En France, plus de 140 000 nouveaux cas d’AVC sont recensés chaque année. 20 % des victimes décèdent dans l’année suivante. L’AVC, souvent associé aux maladies du senior, est la 2ᵉ cause de mortalité en France.

Les différents types d’accidents vasculaires cérébraux

Il existe deux types d’AVC :

• L’infarctus cérébral.
• L’hémorragie cérébrale ou méningée.

L’infarctus cérébral

L’infarctus cérébral représente 80 % des AVC1. Un caillot sanguin engendre une occlusion de l’artère cérébrale. Différents termes sont utilisés pour le nommer :

• Thrombose cérébrale.
• Embolie cérébrale.
• AVC ischémique.

L’hémorragie cérébrale ou méningée

Cette fois, l’AVC est provoqué par la rupture d’une artère cérébrale. Elle engendre une rupture d’anévrisme, à savoir une dilatation anormale de la paroi artérielle.

Les causes de l’accident vasculaire cérébral

Les causes de l’infarctus cérébral sont multiples :

• Arythmie cardiaque ou fibrillation atriale (25 %).
• Rupture d’une plaque d’athérome (25 %).
• Maladie des petites artères carotidiennes (25 %).
• Causes diverses (dissection des artères carotidiennes et vertébrales, origine veineuse, etc.).

L’hémorragie cérébrale ou méningée peut intervenir de manière spontanée. Elle est causée par un traumatisme, une malformation vasculaire ou une tumeur.

Les personnes à risque et les mesures de prévention

Les seniors sont particulièrement exposés à ce risque. L’âge moyen d’une personne victime d’un AVC est de 74 ans. Cette affection ne se limite pas aux personnes âgées :

• 25 % ont moins de 65 ans.
• 10 % ont moins de 45 ans.

Selon l’INSERM, le nombre de cas d’accident cérébrals chez les jeunes augmente au fil des années.

L’AVC n’est pas toujours une fatalité. La prévention est un enjeu majeur pour réduire le nombre de cas. Le dépistage comme les traitements des facteurs de risques vasculaires s’imposent :

• Hypertension artérielle.
• Cholestérol.
• Diabète.
• Obésité.
• Fibrillation auriculaire.

Une meilleure hygiène de vie permet de réduire le risque d’être victime d’un AVC. Le tabagisme, la consommation excessive d’alcool comme le manque d’activité physique sont des facteurs de risque.

Les symptômes d’un AVC

Un AVC doit être pris en charge dans les trois heures après sa survenance. Une intervention rapide permet de réduire de 30 % la mortalité. Elle limite le risque de souffrir de séquelles lourdes. Chaque minute, 2 millions de neurones meurent lorsqu’ils sont privés d’oxygène.

Reconnaître les symptômes d’un AVC est essentiel :

• Déformation de la bouche.
• Difficultés à parler.
• Engourdissement d’un côté du visage.
• Engourdissement d’un côté du bras ou de la jambe.
• Céphalée brutale et intense.

Même si les symptômes semblent s’atténuer, composez le 15 ou le 112. Contrairement à l’AVC, l’AIT (accident ischémique transitoire) est un signal d’alarme. L’obstruction de l’artère cérébrale se résorbe seule. Cet accident est un signe avant-coureur de l’AVC. Le risque d’être victime d’un AVC après un AIT est de 5 % dans les 48 heures, 10 % dans le mois suivant.

Quel traitement suite à un AVC ?

Suite à un AVC, les patients sont transportés dans une unité neuro-vasculaire (UNV). Cette prise en charge permet de réaliser les premiers examens pour confirmer le diagnostic. Le scanner et l’IRM aident à déterminer si la personne souffre d’un infarctus cérébral ou d’une hémorragie cérébrale. Ce diagnostic est indispensable, ces deux pathologies ne sont pas traitées de manière identique.

Dans le cadre d’un infarctus cérébral, le traitement consiste à associer deux techniques :

• Une thrombolyse intraveineuse : le médecin administre une molécule (rtPA) pour dissoudre le caillot sanguin.
• Une thrombectomie mécanique : le professionnel de santé introduit un cathéter dans l’artère fémorale pour parvenir à l’artère obstruée, perforer le caillot puis l’aspirer.

Dans le cas d’une hémorragie cérébrale, le patient peut être plongé dans le coma en unité de soins intensifs. Un chirurgien aspire le sang pour diminuer la pression dans la boîte crânienne.

Une fois les premiers soins réalisés, les médecins effectuent une prévention secondaire. Le but est de déterminer la cause précise de l’AVC. Différents examens sont susceptibles de révéler des problèmes d’hypertension artérielle, des problèmes cardiaques, etc. L’administration de traitements vise à réduire le risque de récidive.

Les médicaments pour prévenir l’AVC chez les personnes à risque

La nature des médicaments prescrits dépend des causes de l’AVC, de l’état de santé de chaque patient. Bien souvent, les médecins prescrivent des médicaments antiagrégants plaquettaires. Leur objectif : fluidifier le sang pour éviter la formation de caillots.

Selon les cas, des médicaments contre l’hypertension artérielle ou les troubles cardiaques sont indiqués.

Quelle prise en charge de l’AVC par la Sécurité sociale ?

La Sécurité sociale rembourse partiellement les types de traitements liés à un accident vasculaire cérébral :

• Les médicaments : ils sont remboursés à 65 % lorsque le service médical rendu (SMR) est important.
• La prise en charge hospitalière suite à l’AVC pour réaliser les premiers soins : l’Assurance maladie rembourse à 80 % les frais d’hospitalisation.
• Les consultations de différents professionnels de santé pour un suivi de l’évolution de l’état du patient (cardiologue par exemple). La prise en charge est de 70 %.
• La rééducation chez l’orthophoniste lorsque l’AVC engendre des problèmes d’élocution. La Sécurité sociale rembourse 60 % du tarif de convention.
• La rééducation chez le kinésithérapeute en cas de problème moteur. L’Assurance maladie rembourse 60 %.

Le remboursement des soins suite à un AVC par la mutuelle santé

La mutuelle santé vient compléter la prise en charge de l’Assurance maladie. Elle couvre le ticket modérateur. Ce remboursement n’est pas toujours suffisant.

Certains professionnels de santé, à l’image des cardiologues conventionnés de secteur 2, facturent des dépassements d’honoraires. Jamais remboursés par la Sécurité sociale, ils sont pris en charge par les meilleures mutuelles.

En cas d’hospitalisation, votre contrat de complémentaire santé prend en charge le ticket modérateur pour les frais d’hospitalisation. Avec un bon contrat, vous pouvez espérer un remboursement de la chambre particulière : une dépense de confort non prise en charge par l’Assurance maladie.

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