La complémentaire santé, ou mutuelle santé, est une protection composée de diverses garanties qui ont pour vocation de limiter votre reste à charge dans le cadre de dépenses médicales. La complémentaire santé, comme son nom l'indique, vient compléter les remboursements de la Sécurité sociale.
Cela dépend de votre statut. En effet, depuis le 1er janvier 2016 et la loi ANI (accord national interprofessionnel), la mutuelle collective est obligatoire pour les salariés du privé.
Toutefois, si vous êtes ayant droit d'une autre mutuelle collective, si vous êtes en contrat très court, si votre cotisation dépasse 10 % de votre salaire ou encore si vous bénéficiez de la CMU-C, alors vous n'êtes pas contraint de souscrire la mutuelle d'entreprise.
Si, en revanche, vous êtes travailleur indépendant, retraité ou demandeur d'emploi, rien ne vous oblige à souscrire une complémentaire santé.
Même si vous êtes dans une situation qui ne vous impose pas de souscrire une complémentaire santé, sachez que faire l'impasse sur cette protection est un risque. Pourquoi ? Tout simplement parce que la Sécurité sociale ne rembourse pas toutes vos dépenses. Et, dans certains cas, les remboursements sont même particulièrement faibles.
Prenons un exemple simple pour bien comprendre. Vous portez des lunettes et avez besoin de verres complexes. La Sécurité sociale va vous rembourser 1,70 € pour la monture et, pour un verre blanc multifocal ou progressif sphère -4,00 à + 4,00, 7,32 €. Au total, vous recevrez donc 16,34 €.
Or, ces lunettes, montures comprises, peuvent facilement coûter plus de 400 à 500 €. Votre reste à charge est extrêmement important. La question que vous devez vous poser est : "suis-je en capacité de prendre en charge cette dépense ou non ?".
Une bonne complémentaire santé vous propose un remboursement important qui va limiter, voire annuler votre reste à charge.
Nous vous avons donné l'exemple du remboursement optique. Mais imaginez que vous deviez subir une importante opération. Il est cette fois question d'une dépense de plusieurs milliers d'euros, voire plus. Comment assumer, sans complémentaire santé, cette charge ?
Si rien ne vous oblige à souscrire une mutuelle santé dans certains cas, demandez-vous en amont si vous serez en mesure de vous soigner sans cette protection.
En matière de complémentaire santé, il n'est pas toujours aisé de faire le bon choix. L'idéal sera de souscrire toutes les garanties, or le prix de votre mutuelle serait particulièrement élevé. Vous devez donc, avant toute chose, prendre le temps de la réflexion et vous poser les bonnes questions.
Quel est votre état de santé ? Quel âge avez-vous ? Quels sont vos besoins actuels en matière de santé ? Envisagez-vous à court ou moyen terme des dépenses importantes ?
Alors seulement, vous pourrez faire le choix des meilleures garanties pour vous. Les mutuelles personnalisent de plus en plus leurs offres, il est ainsi possible, par exemple, d'accentuer sur l'optique et moins le dentaire, ou inversement.
Vous pouvez privilégier les dépassements d'honoraires si vous avez l'habitude de consulter des spécialistes qui facturent des frais.
Si vous êtes hospitalisé régulièrement, il est plus que conseillé de bien regarder également le remboursement prévu pour la chambre particulière. Vous apprécierez de profiter de votre propre espace pour vous reposer et recevoir vos proches.
Au-delà des garanties essentielles de votre complémentaire santé, assurez-vous également que vous êtes remboursé correctement pour les consultations de médecine douce. Cette dernière n'est pas encore reconnue par la Sécurité sociale qui ne propose aucun remboursement, notamment pour aller voir un ostéopathe.
Le montant d'une consultation est supérieur à 50 €, mieux vaut être remboursé, au moins en partie. La complémentaire santé rembourse en moyenne 30 € par séance, et ce, pour 3 à 4 séances par an. Cela permet de limiter sensiblement le reste à charge.
Au-delà de la nature même des garanties souscrites, veillez à consulter le montant remboursé pour chaque dépense de santé. Hormis pour l'optique, ces remboursements sont exprimés en pourcentage de la base de remboursement de la Sécurité sociale (BRSS).
Vous devez donc effectuer un calcul pour savoir combien la complémentaire santé vous remboursera. Lorsqu'il est indiqué 100 %, la complémentaire santé rembourse à hauteur de la BRSS.
Idéalement, pour pallier un faible remboursement de la Sécurité sociale ou un dépassement d'honoraires, mieux vaut opter a minima pour des remboursements à 200 %.Certes, la cotisation est plus chère, mais nous allons voir plus loin que payer cher sa complémentaire santé n'est pas une fatalité.
Puisque nous abordons la complémentaire santé, il est important de faire un point sur la manière de la résilier. La mutuelle est une assurance à tacite reconduction. Cela signifie que chaque année, à la date anniversaire de votre contrat, sans intervention de votre part, elle est renouvelée automatiquement pour un an.
La complémentaire santé peut être résiliée en envoyant un courrier recommandé avec accusé de réception deux mois avant la date anniversaire.
Loi ChatelLa loi Chatel impose aux mutuelles d'envoyer un courrier au moins 15 jours avant la date limite de résiliation. Si elle ne répond pas à cette obligation, vous pouvez résilier à tout moment avec un préavis d'un mois.
Nous l'avons évoqué, il est possible de payer moins cher sa complémentaire santé. Comment ? Tout simplement en utilisant un comparateur de complémentaire santé. C'est simple, rapide et gratuit.
Il vous suffit de remplir un formulaire concernant votre profil et vos besoins, le comparateur vous proposera différents devis. Consultez les garanties, comparez les prix et sélectionnez le prestataire offrant le meilleur rapport qualité/prix pour être parfaitement protégé sans vous ruiner.
Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.