Les dépenses liées au cancer représentent un fardeau croissant pour les systèmes de santé des pays de l’OCDE. Selon une récente étude de l’organisation, ces coûts devraient augmenter de +67 % d’ici 2050. Cette hausse s’explique par plusieurs facteurs interdépendants. Une démographie en baisse L’allongement de l’espérance de vie est l’un des principaux moteurs de cette augmentation. En effet, le risque de développer un cancer est plus élevé en vieillissant. Or, la proportion de seniors ne cesse de croître dans les pays de l’OCDE. En parallèle, l’amélioration des traitements permet aujourd’hui à de plus en plus de patients de survivre à la maladie. Si ces avancées constituent une excellente nouvelle, elles entraînent néanmoins une hausse des dépenses de santé, puisque les personnes anciennement malades ont besoin de soins de suivi à long terme. Des traitements innovants qui coûtent cher ImportantSouvent plus coûteux, les nouveaux traitements contribuent également à faire grimper la facture. L’immunothérapie, la thérapie ciblée et les thérapies cellulaires sont autant d’exemples de méthodes innovantes qui offrent de nouvelles perspectives aux patients, mais qui affichent un coût élevé. De plus, les soins de support (soutien psychologique, réadaptation, etc.) représentent une part non négligeable des dépenses totales liées au cancer. Des inégalités géographiques et sociales Les inégalités d’accès aux soins constituent un autre défi majeur. Les personnes vivant dans des zones rurales ou appartenant à des groupes socio-économiques défavorisés ne sont pas couvertes par une mutuelle santé et ont souvent moins accès à des soins de qualité. Ces disparités sont susceptibles d’entraîner des diagnostics plus tardifs, des traitements moins efficaces et une diminution de la survie. Les mesures envisagées Pour faire face à cette situation, l’OCDE formule plusieurs suggestions. Il s’agit notamment de : Renforcer la prévention en luttant contre les facteurs de risque, tels que le tabagisme, l’alcool, la sédentarité et une alimentation déséquilibrée. Améliorer le dépistage précoce pour détecter les cancers à un stade où ils sont plus faciles à traiter. Optimiser les parcours de soins en coordonnant les interventions des différents professionnels. Développer des traitements plus efficaces et moins coûteux grâce à la recherche et à l’innovation. Garantir l’accès équitable au système de santé pour tous les patients, quels que soient leur lieu de résidence et leur situation socio-économique. À retenir Le coût des traitements contre le cancer augmente significativement dans les pays de l’OCDE en raison du vieillissement de la population, de l’amélioration des traitements et des inégalités d’accès aux soins. Cette hausse entraîne une pression croissante sur les systèmes de santé et nécessite une adaptation des politiques pour garantir une prise en charge optimale et équitable des patients. L’OCDE recommande notamment de renforcer la prévention, d’encourager le dépistage et d’améliorer les parcours de soins pour faire face à ce défi.