Alors que l’introduction d’une troisième dose de vaccins anticovid est à l’heure actuelle sujette à débat, plusieurs pays ont décidé de procéder aux rappels pour leurs citoyens vaccinés les plus vulnérables. C’est bien le cas du Royaume-Uni. De fait, une étude locale a démontré que l’immunité contre le Sars-CoV-2 diminuerait six mois après les deux injections. Une baisse de plus de 10% de la protection contre le Coronavirus, procurée par les vaccins Pfizer et AstraZeneca, tel a été le résultat d’une étude britannique. D’où l’utilité d’une troisième injection, notamment pour les personnes âgées et les professionnels soignants qui ont été les premiers à se faire vacciner dès le lancement des vaccins anticovid il y a de cela 6 mois. Cela, afin d’éviter tout risque de recrudescence des contaminations. C’est la raison pour laquelle bon nombre de pays, dont le Royaume-Uni et la France, vont lancer très bientôt leur campagne de rappel vaccinal en dépit de la réserve émise par l’OMS. Un rappel vaccinal pour plusieurs pays En cette période de forte propagation de la pandémie de Covid-19, disposer d’une couverture maladie est préconisé. Mais le plus important est aussi de procéder à un comparatif mutuelle afin d’être bien assuré en cas de contamination. Tout cela est bien, mais il faut également appliquer les différentes mesures de prévention. Pour les autorités sanitaires, vacciner la population permettrait d’endiguer l’épidémie. Lors des premiers lancements des vaccins contre le Covid-19, les individus du troisième âge, les personnes présentant des comorbidités ainsi que les personnels de santé ont donc été priorisés. C’est le cas du pays de la Reine qui, après avoir immunisé ses citoyens fragiles, a ouvert l’accès à la vaccination aux plus jeunes, avec actuellement 77% des plus de 16 ans présentant un schéma vaccinal complet. Mais un rappel serait nécessaire six mois après la deuxième injection. Et plusieurs s’accordent à le dire, ce, en dépit des réserves émises par l'Organisation mondiale de la santé. De fait, l’organisme international veut optimiser le niveau de vaccination des pays en voie de développement qui se reposent sur l’approvisionnement en doses vaccinales par les pays développés afin de vacciner leur peuple. Une perte d’efficacité de 10%, voire plus, après six mois Pour en revenir à la nécessité des rappels, des chercheurs du King's College de Londres ont récemment démontré que l’immunité apportée par les vaccins baisse de plus de 10% au bout de six mois, soit une nette régression en perspective pour ces profils, d’ici l’arrivée de la prochaine saison hivernale. À la tête du projet, le Pr Tim Spector a déclaré en ce sens : Dans un scénario catastrophe raisonnable, on pourrait voir une protection inférieure à 50% pour les personnes âgées et le personnel de santé d'ici l'hiver. Tim Spector Une affirmation qui ne doit pas être prise à la légère, compte tenu des variants de plus en plus virulents et la recrudescence du nombre de contaminés durant ces deux derniers mois. À noter que près d’un million d’individus, utilisateurs de l'application Zoe et vaccinés, ont fait l’objet d’une analyse. Tenant compte des contaminations recensées entre le 26 mai et le 31 juillet 2021 chez ces personnes, les chercheurs britanniques - aidés de l’équipe de Zoe – sont arrivés à ces conclusions : L’efficacité du vaccin Pfizer diminue à 88% un mois après la deuxième injection pour descendre encore à 74% après cinq à six mois ; Celle du vaccin d’AstraZeneca baisse à 77% après un mois, puis à 67% au bout de quatre à cinq mois.