Une étude réalisée par des chercheurs néerlandais donnent des pistes quant aux effets du coronavirus sur les structures cérébrales. Elle pourrait être à l’origine des troubles psychiques identifiés chez certains patients, selon les spécialistes. Une recherche approfondie serait toutefois nécessaire pour déterminer le rôle du SARS-CoV-2 dans l’apparition de ces pathologies. Les recherches se poursuivent pour mettre en relief l’impact du Covid-19 sur le cerveau. D’ailleurs, s’attaque-t-il réellement aux structures intellectuelles ? Une étude publiée récemment dans la revue scientifique américaine mSphere suggère une partie de la réponse. Elle avance l’idée que le SARS-CoV-2 est capable de pénétrer le cerveau et provoquer les troubles psychiques constatés chez les patients. Les cas de problèmes neurologiques et psychiatriques ont été relevés chez un individu sur trois. Les recherches réalisées ne sont cependant qu’à une phase exploratoire. Des observations plus poussées seraient nécessaires afin de déterminer exactement les séquelles laissées par le virus du Covid-19. Une transmission par le nerf olfactif De nombreux malades touchés par le Covid-19 ont rapporté des problèmes d’ordre psychique à la suite de leur infection. Certains parlent de maux de tête et de troubles de mémoire. D’autres évoquent des encéphalites ou même des psychoses. Une étude relayée par le journal The Lancet Psychiatry indique qu’un individu sur trois a développé une pathologie psychique. Celle-ci a été constatée dans les six mois qui suivent la guérison. Il a touché des patients dans le monde entier. Il est à rappeler qu’en France, les malades peuvent avoir accès à des examens psychologiques gratuits. Ils seront alors pris en charge par la mutuelle familiale. La prescription d’un médecin généraliste sera nécessaire pour en bénéficier. Pour les spécialistes toutefois, il est important de connaître l’origine de ces troubles neurologiques et psychiatriques. Les données réunies jusqu’alors suggèrent une transmission du SARS-CoV-2 vers le cerveau par le nerf olfactif. Ce qui pourrait expliquer l’infection des cellules cérébrales. Le virus s’attaque à une partie des cellules cérébrales Pour améliorer les connaissances sur le sujet, les spécialistes néerlandais ont mené une observation en laboratoire. Ils l’ont effectuée avec des cellules neuronales de culture. Celles-ci proviennent de souches pluripotentes induites. De leur analyse, ils ont remarqué que le virus peut causer des dégâts aux neurones. L’infection resterait moindre, car le SARS-CoV-2 ne touche qu’une partie des cellules cérébrales. Elle suffirait néanmoins pour activer les cytokines. Il s’agit des messagers qui se trouvent entre les cellules immunitaires. Leur réaction provoquerait une réponse défensive au niveau des zones touchées. Ce mécanisme pourrait expliquer les troubles psychiques constatés. Selon les chercheurs, le système immunitaire participe également à leur apparition. Toutefois, l’observation n’a été menée que sur un nombre restreint de types de cellules. L’étude aurait également été réalisée sur une durée limitée. Elle serait ainsi insuffisante pour mettre en relief les dommages éventuels causés par le virus. Des études plus approfondies sont attendues pour connaître l’impact sur le long et le court terme.