L’amorçage de cette étape a été annoncé le 27 mai dernier par l’entreprise française. Dans le détail, les tests seront mis en œuvre aux États-Unis et dans divers pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Ces derniers figurent parmi les pays où le taux de positivité est élevé. De plus, les populations y afférentes restent pour l’instant non immunisées. Depuis 27 mai 2021, Sanofi a procédé à l’étude thérapeutique de Phase I/II de son vaccin ARN contre le coronavirus. Le résultat d’une collaboration avec le laboratoire outre-Atlantique Translate Bio. Les premiers bilans des tests devraient être publiés à partir du mois d’octobre prochain. En parallèle, le géant pharmaceutique français envisage de démarrer bientôt une autre expérimentation sur son autre sérum, produit avec GSK. Son objectif sera de vérifier l’efficacité de ce dernier en tant que rappel chez les individus déjà inoculés d’un vaccin quelconque. L’analyste au sein de Bryan Garnier, Jean-Jacques Le Fur, explique que cette utilisation implique des ressources distinctes. En effet, elle amène directement dans un contexte épidémique. Deux versions en préparation Autrement dit, il s’agira d’une période différente de celle de la pandémie sévère. Grâce à ses connaissances confirmées sur la grippe, Sanofi dispose des atouts nécessaires par rapport à cette situation. Les exigences en matière de logistique et de conservation deviennent alors prépondérantes. Relativement à cela, de grands efforts devront être fournis aux vaccins à ARN messager pour qu’ils soient gagnants. Concernant toujours le vaccin de Sanofi et GSK, les deux enseignes ont débuté le 27 mai dernier l’essai de Phase III. Une étape qui consistera à apprécier divers critères tels que l’immunogénicité, l’efficacité et la sécurité du produit. L’observation portera principalement sur la prévention des variantes symptomatiques du SARS-CoV-2 chez les adultes n’ayant jamais fait l’objet d’une contamination. Par la suite, la faculté du vaccin à protéger contre les formes asymptomatiques ou aiguës de la maladie sera aussi examinée. Les laboratoires ont opté pour deux formulations du sérum qui, une fois l’autorisation de distribution obtenue, pourront être administrées aux patients. Pour rappel, l’opération est ouverte à tous, avec ou sans contrat de complémentaire santé. Le Vieux Continent écarté des expérimentations La première vise le variant sud-africain du coronavirus. Les anticorps émis contre celui-ci semblent attaquer également les autres variants, explique Sanofi. La seconde sera adressée à la version initiale du germe. Pour l’étude clinique, Sanofi et GSK ont prévu de recruter 35 000 bénévoles de 18 ans ou plus. Ils seront sélectionnés dans différentes contrées d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, mais aussi aux États-Unis. Selon les observateurs, les besoins non assouvis sur le plan vaccinal sont surtout localisés dans les pays relativement moins avancés. C’est la raison pour laquelle il s’avère intéressant d’y réaliser des expérimentations thérapeutiques. Par ailleurs, les populations non immunisées des États concernés représentent de potentiels réservoirs du virus. De ce fait, il est fort possible qu’elles puissent faire apparaitre d’autres variants inexistants auparavant. Le leader pharmaceutique tricolore ambitionne alors de prouver l’efficacité de la version de son sérum ciblant le variant sud-africain contre d’autres. Face à l’exclusion de l’Europe, Jean-Jacques Le Fur décrypte : Sanofi prend acte du fait que le Vieux continent pourra être vacciné avec les produits déjà commercialisés sachant qu’il ne peut espérer voir son vaccin autorisé avant le quatrième trimestre 2021. Jean-Jacques Le Fur En revanche, l’inclusion du pays de l’Oncle Sam s’expliquerait par le financement que l’agence publique BARDA a octroyé au laboratoire.