La réforme 100 % Santé a été décrétée il y a des mois, mais pour l’instant il est impossible de dresser un réel bilan de la situation à cause de la pandémie du covid-19 qui a stoppé le recours aux soins. Toutefois, certaines complémentaires santé sont pointés du doigt par les pouvoirs publics, notamment par leur réticence au projet. Au début de l’année 2020, l’État a mis en place la réforme 100 % santé, plus connue sous le nom de reste à charge zéro ou plus communément RAC. Ce dispositif prévoyait la prise en charge complète de nombreux soins dentaires, auditifs et optiques. Un premier bilan avait déjà été dressé à la fin du mois de février, et selon l’étude, 44 % des devis de couronnes dentaires et 29 % des devis d’aides auditives n’étaient pas à la charge des assurés. Cette initiative détaille que les souscripteurs avaient droit à un remboursement total des frais que se départageraient la sécurité sociale et son assureur maladie complémentaire. Toutefois, il faut veiller à ce que ce dernier adhère à cette réforme, une information que l’on facilement découvrir sur les sites de comparateur mutuelle santé. Difficile de faire un réel bilan Le RAC a reçu un bel accueil des particuliers, même si toutes les mutuelles ne l’ont pas encore appliqué. Toutefois, le député Cyrille Isaac-Sibille a tenu à souligner que les résultats actuels sont encourageants. Ce dernier avait mené une étude dans le cadre du « Printemps social de l’évaluation », où il mentionne que seulement 12 % des devis intégraient le 100 % Santé. De plus, on ne peut pas encore faire une réelle évaluation de la situation, compte tenu de la pandémie sanitaire et du strict confinement qui ont forcé à l’arrêt le recours aux soins courants. Un bilan est d’autant plus difficile à faire à cause des devis complexes des professionnels de santé que l’assuré n’arrive souvent pas à comprendre. Un point qui renvoie à la problématique récurrente liée à la lisibilité des garanties des contrats de complémentaire santé. Pour rappel, de nombreuses associations, dont l’UFC Que Choisir, réclamaient une plus grande lisibilité des clauses et des garanties, afin que le souscripteur puisse mieux les appréhender et savoir quand il peut bénéficier d’un éventuel remboursement. L’appréhension des complémentaires santé La réforme gouvernementale du 100 % Santé a été freinée par d’innombrables obstacles. On peut notamment citer la crise sanitaire et une certaine réticence des organismes d’assurance. Cyrille Isaac-Sibille se montre toutefois optimiste dans ses propos : Mais, avec 12 % de facturation au moins partiellement en 100 % Santé, on est dans la trajectoire. Cyrille Isaac-Sibille Le RAC ne prévoyait pas seulement la gratuité des consultations pour les soins auditifs, optiques et dentaires. En effet, il stipulait aussi un remboursement du coût des équipements de santé tels que les prothèses dentaires et auditives. Un point qui a fait grincer des dents du côté des mutuelles, craignant à un recours massif aux équipements. Ces dernières ont fait remarquer que cela pourrait créer un déséquilibre économique. Cette appréhension est pour le moins compréhensible, toutefois Cyrille Isaac-Sibille déplore l’attitude de certaines complémentaires santé. Il a alors souligné que : Des refus de prise en charge ont été observés, des complémentaires estimant que les informations transmises n’étaient pas assez détaillées. Cyrille Isaac-Sibille