La réforme 100 % santé a été conçue pour faciliter l’accès aux soins à l’ensemble de la population. Les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, entrée en vigueur au 1er novembre dernier, sont donc aussi impliqués. Le reste à charge des assurés est censé diminuer progressivement concernant les soins d’optique, dentaires et auditifs. Nombre de Français renoncent à se faire soigner parce qu’ils estiment ne pas disposer des moyens nécessaires pour subvenir aux dépenses de santé. En même temps, l’Hexagone assiste au vieillissement de sa population, d’où un recours accru à la complémentaire santé et à la mutuelle retraite. Depuis le début de l’année, les titulaires d’un contrat responsable peuvent profiter de l’offre 100 % santé. Quelles que soient la gamme de contrats et les protections souscrites, tous les assurés sont concernés. Il n’empêche que la réforme cible principalement les détenteurs de contrats intégrant des garanties de base. Ils n’ont jamais pu, avant son entrée en vigueur, prétendre à une couverture plus importante. Augmentation inévitable des cotisations Le déploiement d’une telle réforme nécessite un investissement important de la part des pouvoirs publics, mais aussi des mutuelles. C’est la raison pour laquelle elles prévoient de rehausser les primes de 5 % sur trois ans. L’instauration de prix plafonds est l’une des causes de cette augmentation. Il faut noter que celle-ci ne tient pas encore compte de la progression des dépenses de santé dans leur ensemble ni des éventuelles élévations prévues dans le contrat. Les effets de la réforme peuvent différer selon les contrats signés et les complémentaires santé approchées. Elle impactera surtout les contrats d’entrée de gamme. Ces derniers ne prennent notamment pas en charge les dépassements d’honoraires et le remboursement de la médecine douce. Les organismes concernés vont-ils échelonner les hausses tarifaires dans le temps en plus de mutualiser les risques pour rendre l’évolution réglementaire moins brutale ? L’offre est accessible à tous mais surtout aux plus modestes Contrairement aux personnes qui ont souscrit un contrat classique, ceux qui sont couverts par la complémentaire santé solidaire (CSS) bénéficient d’un privilège dès cette année. Ils peuvent déjà se munir de prothèses auditives 100 % santé, comme l’indique la directrice du Fonds CMU-C, Marianne Cornu Pauchet. Près de 7 millions de Français sont concernés. La CSS est gratuite pour ceux qui gagnent moins de 8 951 euros annuels et qui vivent seuls. Les personnes qui ont déboursé plus pour obtenir une protection plus large, notamment en audiologie, se feront intégralement rembourser par la Sécurité sociale et les mutuelles. Quant aux autoentrepreneurs, ils devront signer un contrat individuel de couverture santé pour compter parmi les bénéficiaires de la réforme. Il en est de même pour les travailleurs indépendants, les personnes à la retraite et les individus en recherche d’emploi. Les étudiants et les fonctionnaires ne sont pas en reste.