Pour l’instant, les pertes financières essuyées par les sociétés françaises délocalisées à Wuhan sont moins élevées que celles induites par la crise des Gilets jaunes dans l’Hexagone. C’est ce que révèle Siaci Saint Honoré, un assureur français implanté en Chine. Cependant, cette situation risque d’évoluer sachant que le nombre de contaminations par le coronavirus ne cesse de croître. En Chine continentale, plus de 17 000 individus ont été touchés par le coronavirus. 360 d’entre eux ont perdu la vie, d’après les chiffres officiels. L’OMS considère désormais l’épidémie comme étant une urgence sanitaire internationale. Dans ce contexte, les firmes françaises ont décidé de prendre des précautions pour protéger leurs employés. Ces derniers sont-ils couverts par les mutuelles entreprise. Concernant la continuité de leurs activités, nombre de sociétés ne disposent pas de garanties leur permettant de se faire indemniser les pertes d’exploitation. Siaci Saint Honoré rassure en déclarant que les conséquences ne seront pas dramatiques si la pandémie prend fin mi-février. Moins de 10 % des sociétés françaises implantées en Chine sont assurées Se positionnant en tant qu’expertes dans les risques imputables aux entreprises, certaines filiales chinoises de compagnies d’assurance proposent des garanties en cas d’épidémie. Seulement, il arrive que la couverture ne s’applique qu’en cas de fermetures des locaux. Lorsqu’il est possible de faire jouer les garanties, les capacités de remboursement des assureurs se réduisent à quelques millions d’euros. Le directeur des lignes financières de Siaci Saint Honoré, Mickael Robart, le confirme. Les entreprises peuvent aussi se tourner vers les captives d’assurance qui renferment des garanties contre les éventuelles pertes pécuniaires. Toutefois, il existe des plafonds. Par exemple, les fonds pour assurer le retour des employés ou protéger les bénéfices sont limités à 10 millions d’euros. Quelquefois, ils peuvent s’élever à 50 millions d’euros. C’est ce que révèle Etienne Charpentier qui travaille chez Siaci Saint Honoré en tant que directeur solutions et transferts alternatifs. De nombreuses précautions prises pour protéger les salariés Environ une centaine d’entreprises françaises sont actuellement délocalisées dans la région qui se trouve être le foyer de l’épidémie. Parmi celles-ci figurent notamment les constructeurs automobiles PSA et Renault qui y ont implanté des usines. Maintes firmes tricolores sises à Wuhan ont mis en place des mesures de prévention en faveur de leurs salariés : Rapatriement des employés en France. Travail à distance en cas d'urgence. Annulation des rendez-vous d’affaires en provenance ou à destination des régions placées en quarantaine. Instauration d’un processus d’alerte pour avertir de toute contamination parmi les salariés. Application des consignes strictes concernant les déplacements professionnels. De cette manière, la responsabilité des sociétés ne sera pas forcément remise en question au cas où la situation s’aggraverait.