À l’issue d’une réunion qui s’est tenue début août 2020, le comité d’urgence de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a indiqué que l’épidémie actuelle risque d’être particulièrement longue. Cette prévision a récemment été partagée avec la presse et le grand public. En d’autres termes, les gouvernements et les populations doivent désormais apprendre à vivre avec le coronavirus. Des soignants aux organismes de mutuelle santé, tous les acteurs du secteur médical s’efforcent généralement de se conformer aux consignes émises par l’OMS. Cette démarche permet de coordonner les stratégies locales et internationales pour faire face aux problèmes de santé publique. Depuis l’apparition du nouveau coronavirus, l’institution a été particulièrement sollicitée. Début août 2020, le comité d’urgence de l’OMS s’est réuni pour la quatrième fois depuis le début de la pandémie afin de réévaluer la situation au niveau mondial. L’organisation a notamment insisté sur l’ampleur des risques représentés par le Covid-19. Par ailleurs, elle a précisé que le virus doit être géré aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Une pandémie historique Le comité d’urgence de l’OMS s’est concerté durant six heures au siège de l’institution à Genève. En raison de la conjoncture sanitaire, certains membres ont participé par visioconférence. Une nouvelle réunion devrait se tenir dans trois mois. Juste avant la rencontre, l’OMS a reconnu le caractère exceptionnel, voire historique de la pandémie de Covid-19. Selon son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus : Cette pandémie est une crise sanitaire comme on n'en voit qu'une par siècle et ses effets seront ressentis pour les décennies à venir. Il ajoute que les scientifiques ont déjà résolu de nombreuses énigmes concernant la maladie virale. Toutefois, certaines questions doivent encore être approfondies pour trouver des solutions. En tout cas, une grande partie de la population mondiale est actuellement concernée, même les habitants des régions relativement épargnées. L’OMS a par ailleurs tenu à mettre en garde contre l’idée selon laquelle les saisons influent sur l’évolution de la pandémie. En effet, rien ne permet de prouver que l’été protège du virus, comme l’a récemment souligné l’organisme. Une maladie à étudier davantage À l’échelle mondiale, le Covid-19 a infecté plus de 17,6 millions d’individus et provoqué plus de 680 000 décès, selon les derniers chiffres officiels. Le comité d’urgence de l’OMS a ainsi demandé à l’institution de proposer des recommandations pragmatiques pour répondre efficacement à cette pandémie sans précédent. Grâce à des consignes concises et concrètes, les réactions des décideurs resteront adaptées à la situation dans le monde. Les pressions, notamment sur le plan socio-économique, peuvent en effet altérer les stratégies des autorités concernées. Pourtant, les changements en pleine crise risquent d’anéantir tous les efforts fournis entre temps. Le comité d’urgence incite également à accélérer les recherches concernant les spécificités du SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19. Son origine doit notamment être approfondie. Les chercheurs ont aussi intérêt à se focaliser sur les risques de propagation via les animaux. Enfin, le comité conseille d’apporter des éclaircissements sur les moyens de transmission du virus, ses mutations, l’immunité des populations ainsi que les dispositifs de protection supplémentaires.