Les notaires ont récemment rendu publique une note de conjoncture sur le marché des logements anciens dans l’Hexagone. Le rapport leur permettant de démontrer que cette filière a fait preuve de beaucoup de dynamisme se manifestant à travers l’explosion des ventes, malgré la tendance haussière des prix constatée un peu partout sur l’ensemble du territoire. Dernièrement, portails d’annonce, réseaux immobiliers ou encore sites spécialisés en assurance habitation s’accordent à dire que depuis cet été, la tendance est à la baisse en ce qui concerne les logements anciens. Ce qui n’est cependant pas de l’avis des notaires démontrant dans leur dernière note de conjoncture qu’à fin août 2021 et malgré l’accroissement des prix, les transactions ont affiché un nouveau record en dépassant la meilleure performance enregistrée à fin mai de 2019. Une situation portant à croire à une divergence de données, sauf qu’en regardant de près la procédure adoptée par les notaires, il serait facile de déduire qu’il est essentiellement question de décalage. Ce, étant donné que ces derniers prennent en compte le nombre de transactions authentiques qui interviennent 2 ou 3 mois après les signatures du contrat de vente. Les prix se sont envolés… Dans cette note, les notaires ont démontré que depuis début 2021, les prix de l’immobilier ancien se sont envolés avec une croissance plus soutenue au deuxième trimestre par rapport aux trois premiers mois de l’année passant de 6,4 % sur un an à 7 %. Une situation qui concerne essentiellement les petites communes en dehors de la région parisienne selon les auteurs de cette étude indiquant parallèlement que cet accroissement tarifaire est plus accentué pour les maisons affichant une hausse moyenne de 7,1 % si ce niveau est de 6,7 % pour les appartements. Une tendance qui n’est pas près de s’estomper selon ces experts estimant que d’ici fin novembre, les maisons dans l’ancien pourront afficher une augmentation de 8,9 % contre 5,9 % pour les appartements. Mais puisque la région parisienne était exclue de la liste, il faut préciser que la tendance était à la baisse en Île-de-France sur la période étudiée en passant de 4,8 % au premier trimestre de 2020 à 3,1 % au T1 de 2021. À noter que là encore, l’avantage est en faveur des maisons enregistrant une croissance de tarifs à hauteur de 5,1 % contre 2,1 % pour les appartements. … Les transactions aussi Avec cette croissance tarifaire, ce serait une erreur de croire que les transactions tourneront au ralenti. Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur cette note de conjoncture démontrant que le dynamisme était bien au rendez-vous en ce qui concerne les ventes dans l’ancien en atteignant la barre des 1 208 000 à fin août 2021. Un record historique selon les experts rappelant que dans ce domaine, la meilleure performance remonte à fin mai 2019 avec un pic de 1 123 000. À ces spécialistes d’y apporter une explication : La très forte fluidité du marché depuis la fin de la première période de confinement et la mise en place efficace d’amortisseurs économiques et sociaux ont permis aux Français d’accélérer ou de concrétiser leur projet immobilier. Et d’ajouter en ce qui concerne le penchant pour les villes moyennes et les petites communes : La tendance constatée ne concerne qu’une partie de la population en capacité de s’organiser, tant personnellement que professionnellement expliquant les déplacements des grands centres métropolitains vers des communes de plus petite taille. Mais pas d’exode urbain pour autant.