La situation du logement en Île-de-France est au plus mal, comme le rapportent les professionnels du secteur. En effet, ces derniers ont exprimé leur appréhension quant au nombre de logements sociaux construits dans cette région. Ce qui, selon eux, ne serait pas apte à répondre aux demandes continuellement en progression. La pandémie du covid-19 sévit depuis près d’un an, et on ne cesse d’en subir les conséquences tant sur le plan humain qu’économique. Les professionnels de l’immobilier éplorent aussi les retombées du coronavirus sur la construction d’habitats neufs, notamment en ce qui concerne les logements sociaux. Comme le rapportent des sites se spécialisant dans l’assurance habitation, les travaux ont pris du retard à cause des confinements. Les objectifs fixés pour 2020 n’ont pas pu de ce fait être atteints. Une situation d’autant plus alarmante compte tenu de la tendance baissière du nombre de bâtiments construits sur un an, alors que les demandes affichent une courbe ascendante en ces temps d’incertitude économique. Une conséquence certaine du covid-19 Les professionnels du logement s’inquiètent du rythme des constructions de nouveaux logements ces dernières années. En effet, ces experts notent qu’il y en a 40 % de moins aujourd’hui, qu’en 2016. Qui plus est, la pandémie n’a pas amélioré les choses. ImportantLa situation est particulièrement inquiétante en Île-de-France où les objectifs fixés par les pouvoirs publics étaient de construire 37 000 logements sociaux en 2020. Finalement, ce n’était que 21 000 chantiers qui ont été bouclés. Aux sociétés chargées de ces projets de rappeler encore que les travaux ont été suspendus durant les cantonnements. Une circonstance atténuante, mais qu’il convient de ne pas toujours tenir comme excuse, tant la situation est alarmante dans la région francilienne pour ce qui est de mener une véritable politique sociale en matière de logement. Mais le coronavirus ne semble pas être le seul responsable pour ce retard dans les travaux de construction. Les observateurs pointent, en effet, du doigt le report des élections municipales. Mettre les bouchées doubles pour cette nouvelle année C’est une situation classique. Lorsqu’un maire arrive à la fin de son mandat, il ne souhaite pas s’avancer sur les projets immobiliers avant d’être réélu. Cette situation a maintes fois causé des retards sur n’importe quels travaux, que ce soit en Île-de-France ou ailleurs. Et en 2020, l’élection municipale est tombée au pire moment possible. Le président de l'Association des bailleurs sociaux de la région francilienne, Jean Luc Vidon, a indiqué à ce sujet : Les nouvelles équipes se sont installées plus tardivement, ce qui n'a pas facilité la prise en compte de la question du logement. Jean Luc Vidon Il est donc à espérer que, compte tenu des contraintes occasionnées par le report des élections, les maires fraichement élus mettent plus de charbon dans le fourneau pour cette année 2021, pour rattraper les retards de travaux. Qui plus est, il est d’autant plus important de mettre les bouchées doubles en raison de la forte hausse des demandes pour habiter dans un logement social. Au délégué général, Christophe Robert, de déplorer la situation actuelle : C'est autant de solutions qui ne sont pas apportées en matière de constructions neuves à tous ceux qui souhaitent changer de logement, les personnes qui sont à la rue, les sans domicile fixe, ou les personnes dans un hôtel en attente de se faire attribuer un logement. Christophe Robert Pour le délégué général, la situation serait de se montrer plus stricte en ce qui est de l’application de la règlementation actuelle prévoyant la construction 20 % à 25 % de logements sociaux dans chaque ville. En effet, il souligne que près de la moitié des communes ne se conforment pas à cet objectif.