En Île-de-France, un véritable effort de rattrapage pour la construction de résidence universitaire a été constaté. Dans le 5ème arrondissement, sur le campus Pierre-et-Marie-Curie, des logements sociaux avec 565 places seront notamment créés. Néanmoins, cela ne semble pas suffisant pour résoudre le problème des étudiants qui rencontrent des difficultés pour se loger. Dans la capitale, un projet du Crous avec Sorbonne Université et la mairie devrait donner un nouvel élan à l’assurance logement étudiant. Selon Ian Brossat, adjoint d’Anne Hidalgo responsable du logement, 565 étudiants en bénéficieront. Concrètement, il s’agit de la construction d’une résidence universitaire dans le 5ème arrondissement, au sein du campus Pierre-et-Marie-Curie. Celle-ci sera implantée sur le bâtiment F de la barre de Cassan. Elle remplacera les locaux qui servaient autrefois de salles de cours et de laboratoires. La réalisation du projet a été confiée à la Régie immobilière de la Ville de Paris. Concernant la gestion des logements sociaux, le Crous s’en chargera. Des efforts supplémentaires sont nécessaires dans certaines localités Selon les experts, les appartements et maisons se concentrent essentiellement dans les municipalités proches de grandes infrastructures universitaires. Les jeunes qui ont récemment emménagé s’établissent à Nanterre, Levallois-Perret, Cergy, Ivry, Versailles, etc. Toutefois, les logements actuels n’arrivent pas à satisfaire les demandes. Sur ce point, ils sont environ 13 000 dans le 94 à s’installer à Ivry, Cachan, Villejuif ou Créteil. Pourtant, ils étudient à Maisons-Alfort, Kremlin-Bicêtre et Créteil. Comme l’annonce Christophe Ambroise, un responsable au Conseil général du Val-de-Marne : Il y a eu un vrai rattrapage, mais nous partions de tellement loin que nous avons encore de gros besoins. Christophe Ambroise Dans la même optique, Corinne de Berny Riche et Anne-Claire Davy, toutes deux expertes dans le domaine estiment que : Paris intra-muros, Créteil, Courbevoie et Nanterre ressortent comme les territoires les moins bien équipés. La capitale représente 25 % des places en résidence privée et sociale. Une récente étude relève une densification de l’offre en petite couronne. Auparavant, celle-ci était accumulée sur quelques grands sites universitaires (Marne-la-Vallée, Cergy, Orsay…) et dans l’hypercentre de la Métropole. L’Île-de-France respecte désormais les standards nationaux Entre temps, d’autres projets sont également sortis de terre. Ainsi, l’ouverture du campus Sorbonne-Nouvelle entraînera quelques changements dans le quartier entre Nation et Picpus. D’un autre côté, le pavillon Habib-Bourguiba a récemment été inauguré à la Cité internationale universitaire. En parallèle, un rapport de chercheurs souligne les efforts fournis dans le secteur. Cela implique tant l’État et la région que les bailleurs. De ce fait : En une décennie, le nombre de places en résidences étudiantes (sociales et privées) a été porté de 47 000 à 89 000 pour les 704 000 étudiants franciliens. Une croissance de 88 % qui a permis à l’Île-de-France d’améliorer ses statistiques. Le ratio de 8 logements pour 100 individus en 2009 est en effet passé à 12,6 actuellement. Cependant, 18 % des universitaires habitent toujours loin (à plus d’une heure) de leurs facultés. Plus important encore, ils sont 44 % à demeurer chez leurs parents.