En dépit de leur âge et de certains besoins d’assistance au quotidien, bon nombre de personnes du troisième âge rechignent à partir en maison de retraite et souhaitent rester vivre à leur domicile. Et ils sont dans leur droit. Mais pour éviter d’éventuels accidents, il est ainsi nécessaire de réaliser des travaux d’aménagements dans leur maison. Entrer en maison de retraite n’est pas le souhait de tous les seniors. Bon nombre d’entre eux veulent, en effet, préserver leurs habitudes et souvenirs en continuant d’habiter chez eux. Ce qui n’est que justice. Pour autant les risques d’accident à domicile sont élevés. Et avec un tiers des plus de 65 ans et 50 % des plus de 85 ans victimes d’au moins une chute par an, dont les deux tiers dans leur résidence, il convient de mettre en place quelques agencements pour garantir leur sécurité. D’autant qu’il s’agit aussi de mesures permettant d’amenuiser les coûts d’assurance habitation senior. Pour ce faire, les retraités peuvent alors solliciter certains programmes pour bénéficier d’une aide financière. Deux dispositifs aidant à l’aménagement Il existe différents dispositifs qui peuvent venir en aide aux personnes du troisième âge souhaitant rester vivre dans leur résidence actuelle. Dès l’âge de 60 ans, les individus qui montrent des signes de dépendance peuvent solliciter une allocation personnalisée d’autonomie, dit APA. Ce dispositif vise à prendre en charge une partie de toutes les dépenses nécessaires, que ce soit les services à la personne, l’achat des équipements relatifs aux besoins des concernés ou encore les travaux d’aménagements. ImportantToutes personnes ayant un certain degré de dépendance sont éligibles à cette aide de l’APA, sans tenir compte du montant de leurs revenus. En revanche, le montant dans l’enveloppe sera fonction des ressources du demandeur. Pour celles qui souhaitent rester vivre à leur domicile, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) propose également de prendre en charge une partie des travaux d’aménagement, tels que l’installation d’un monte-escalier électrique. Ici pour bénéficier de cette aide, il faut remplir différents critères, comme entre autres, souffrir d’un handicap. Pour les demandeurs aux ressources très modestes, l’Anah prendra en charge 50 % du montant des travaux, si toutefois leur demande est validée. À noter, l’Agence participe à hauteur de 10 000 euros. Quant à ceux qui possèdent des ressources modestes, la prise en charge s’élève à 35 %, avec un plafonnement estimé à 7 000 euros. La caisse retraite et la subvention d’Action Logement La caisse de retraite peut également venir à la rescousse de ces réfractaires à la maison de retraite. En effet, elle peut prendre part au financement d’une partie des aménagements nécessaires comme l’adaptation de la salle de bain ou l’installation de volets roulants. Ici, le montant octroyé sera établi en fonction du coût des travaux et des ressources du retraité. En septembre 2019, a été lancée l’adaptation du logement au vieillissement. Il s’agit d’un dispositif de soutien géré par Action Logement. Les subventions distribuées sont réservées aux plus de 70 ans ayant travaillé dans le secteur privé ou agricole. Les salariés en proie à une perte d’autonomie et figurant sur la liste des ressources modestes de l’Anah sont également éligibles à cette aide financière. ImportantL’octroi de cette subvention qui peut atteindre 5 000 euros s’accompagne de certaines conditions. En effet, les travaux doivent être prioritairement menés dans les salles de bain et les sanitaires. En outre, la subvention doit permettre la réalisation d’au moins un des aménagements suivants : La pose d’une douche ; La pose d’un lavabo adapté à un individu à mobilité réduite ; La pose d’une cuvette de toilette rehaussée.