Les logements meublés sont en général occupés par les étudiants et les professionnels en mission. Aussi, avec la pandémie et les mesures prises pour restreindre les déplacements, les demandes ont naturellement chuté. Une situation qui pourrait amener les propriétaires à baisser les prix. Pour l’heure, on n’en serait pas encore là. 21 % des locataires en France étaient à la recherche d’un logement meublé en 2020. La plupart (60 %) souhaitaient occuper un studio. 62 % d’entre eux étaient des étudiants, particulièrement actifs dans leurs recherches entre mai et septembre 2020. 39 % des requêtes provenaient en revanche de personnes en déplacement professionnel. La première comme la seconde catégorie de locataires ont cependant dû se soumettre aux mesures prises face à la pandémie. Sur le marché, cela s’est traduit par une baisse des demandes. Cela pourra conduire à une diminution des loyers, sans impacter pour autant le coût de l’assurance habitation. Le nombre de logements vacants en hausse Pour l’heure, le loyer serait encore à un niveau plus ou moins élevé dans le cas des logements meublés. Le prix moyen pour un studio dans la capitale serait de 873 euros par mois. Il était à 885 euros en juin 2020. C’est ce que révèle une étude réalisée par LocService, une plateforme spécialisée dans la location entre particuliers. Les dépenses pour un meublé s’élèveraient à 637 euros par mois en moyenne, en 2020. Le prix au mètre carré serait de 19,78 euros et de 15 euros pour les locations vides. Niveau surface, la moyenne pour un logement meublé serait de 32,2 m², contre 55 m² pour un logement vide. Toutefois, l’étude souligne que plus le logement est petit, plus son prix est élevé. Aussi, il faudrait payer : 30,30 euros pour une chambre ; 25,32 euros pour un studio ; 19,20 euros pour un deux-pièces. La situation peut à tout moment changer avec l’augmentation du nombre de logements en stock. Dans ce cadre, la plateforme Lodgis, active dans la location de meublé en longue durée, a appelé à une baisse de 5 à 10 % des loyers pour les logements vides. Cette pratique aurait porté ses fruits en Île-de-France. Les logements y ont trouvé preneurs dans le mois de son application. Plus de 9 000 logements inoccupés à Paris Cela dit, le groupe SeLoger dénote plutôt une hausse du prix dans la location vide. Il aurait bondi de 3 %, dans un contexte où les demandes seraient nombreuses, en particulier dans les grandes villes. En conséquence, certains locataires se seraient dirigés vers du meublé. Un marché qui pourrait encore être en déclin en 2021. En effet, sans les touristes et les déplacements professionnels à l’international, les demandes se font rares. Quant aux étudiants, la plupart ont choisi de revenir chez leurs parents. Après avoir décrypté 62 000 publications qui datent de 2020, LocService fait ainsi état d’une hausse de 18 % des annonces pour les logements meublés au cours de cette année. Elles auraient augmenté de 16 % en Île-de-France, et de 19 % en région. Un constat partagé par la plateforme SeLoger, dans son baromètre en septembre 2020. La hausse aurait même été importante sur certaines périodes, en particulier entre l’été 2019 et l’été 2020. Actuellement, le site compterait : 400 annonces de logements meublés pour Bordeaux ; 700 à Marseille ; 800 à Lyon ; et plus de 9 000 dans la capitale.