Le label ISR (Investissement socialement responsable), l’un d’entre eux, réunit déjà une dizaine de fonds immobiliers actuellement. Les investisseurs français intègreraient ces derniers par respect des réglementations et pour des raisons financières. Seul problème soulevé : des critères hétérogènes qui ne facilitent pas la comparaison des fonds immobiliers. Par ailleurs, les promoteurs tarderaient à prendre en compte les critères sociaux. L’investissement immobilier fait partie des placements privilégiés par les Français. Cet attrait s’expliquerait par son intérêt financier. Les investissements sont notamment menés par les OPCI (Organismes de placement immobilier collectif) et les SCPI (Sociétés civiles de placement immobilier). En 2020, les SCPI profitaient d’un taux de rendement de 4,18 %. Des exigences sont évidemment imposées pour chaque nouvelle construction. Aujourd’hui, l’attention est portée sur les critères environnementaux et sociaux. Alors que ces derniers sont loin d’être réellement intégrés, les premiers, eux, semblent déjà avoir été adoptés. Les investisseurs seraient de plus en plus nombreux à s’aligner sur les labels environnementaux. Des critères différents pour chaque fonds immobilier En France, les investisseurs ont le choix entre plusieurs labels. On peut citer HQE (Haute qualité environnementale), Bepos (Bâtiments à énergie positive) ou ISR Immobilier. Ce dernier est l’un des plus utilisés. Il repose sur un tableau de notation, que chaque société de gestion peut fixer librement. Il peut aussi être défini différemment pour chaque bien. Les entreprises de gestion doivent néanmoins montrer que les critères retenus permettent une réelle amélioration du cadre de vie. Par ailleurs, il existe des indicateurs qui doivent être pris en compte obligatoirement. Ils concernent : Les émissions de gaz à effet de serre ; La gestion de la chaîne d’approvisionnement La mobilité et le confort des habitants ; L’énergie. La liberté accordée avec le label ISR Immobilier n’est pourtant pas sans conséquence. En mai 2021, le tout premier Observatoire du label ISR des fonds immobiliers a été rendu public. C’est notamment grâce à Novethic, l’association des sociétés de placement immobilier, et l’Observatoire de l’immobilier durable. L’étude soutient que les caractères utilisés diffèrent largement d’un fonds à un autre. Cette diversité ne faciliterait cependant pas leur comparaison. Une différence peut aussi exister quant au coût de l’assurance logement, selon la performance affichée par l’appartement. Cela dit, il est possible de comparer puis de résilier son assurance habitation si une offre plus intéressante se présente. Un fonds sur dix labellisé Quinze fonds porteraient le label ISR selon les chiffres du 15 juin 2021. Le succès de ces certifications environnementales s’expliquerait par le renforcement des mesures imposées en France. Les investisseurs tenteraient ainsi de s’aligner aux réglementations en vigueur. Le ministère de la Transition écologique a rappelé que le bâtiment utilise jusqu’à 43 % des énergies consommées dans l’Hexagone. Il serait également responsable du quart des gaz à effet de serre émis. Dans le même temps, la labellisation des nouvelles constructions aurait un avantage financier. Christian de Kerangal, qui assure la direction de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière explique : Les immeubles avec un label environnemental ont tendance à devenir obsolètes moins rapidement que les autres, notamment parce qu’ils répondent mieux aux demandes des locataires. Christian de Kerangal Dans le cas des locaux professionnels, ce type de constructions trouverait preneur plus rapidement. De même, il conserverait mieux leur valeur. Pour toutes ces raisons, les labels environnementaux convainquent davantage en France. Un investisseur en SCPI sur 10 possèderait des parts de fonds. La situation est différente pour les critères sociaux, qui peinent à être intégrés. Pour l’heure, les promoteurs et épargnants se concentreraient sur l’optimisation de la qualité de vie.