La pandémie du covid-19 a mis à mal le secteur de l’immobilier. À cause des restrictions sanitaires et du manque de touristes, le taux de vacance locative ne cesse d’augmenter. Mais la crise sanitaire a également dynamisé le marché immobilier de nombreux départements dans l’Hexagone, entrainant la hausse des prix. Même si les restrictions sanitaires ont entrainé la chute des constructions de logements neufs. Il semblerait que la crise sanitaire ait également redynamisé le marché immobilier dans de nombreux départements de l’Hexagone, comme le relatent les enseignes d’assurance habitation et immobilières locales. En effet, les acquisitions immobilières dans les départements éloignés des grandes villes ont considérablement augmenté. Aux professionnels du secteur d’indiquer que les confinements à répétition ont incité les Français à revoir leurs critères en matière de logement. Bon nombre de citoyens de l’Hexagone souhaitent aujourd’hui résider dans un logement plus spacieux et loin du rythme effréné dans les métropoles. Hausse considérable de la demande La Seine-et-Marne fait partie des départements où le marché immobilier est en pleine effervescence. Une agence immobilière locale a indiqué que le marché y était déjà relativement dynamique, mais depuis le début de la crise sanitaire, la demande n’aura jamais été aussi forte. Séverine Peudevin, responsable de l’agence Gâtinais à la Chapelle-la-Reine, confirme cette frénésie. Selon ses termes : Ça part très vite, même les maisons qui traînaient à être vendues. On est en pénurie. Séverine Peudevin Elle a rajouté que la grande majorité des nouveaux acquéreurs sont des Parisiens. La même tendance est observée dans les Yvelines, où les futurs acheteurs ne sont que rarement à la recherche d’une résidence secondaire où venir passer des vacances ou des week-ends, mais cherchent une résidence principale pour venir y emménager. De plus, avec le développement du télétravail, vivre loin des grandes villes n’est plus un réel problème. La crise sanitaire aurait même également permis de donner un coup de fouet au marché immobilier de certains départements. C’est notamment le cas dans l’Oise, où une agence immobilière témoigne qu’avant la pandémie du covid-19, la demande y était dans une tendance baissière. Mais depuis le début de la crise sanitaire, le marché est redynamisé. Ici encore, la plupart des demandes proviennent des Parisiens. Une situation à relativiser Cet emballement pour les résidences loin des grandes villes a conduit à une hausse considérable de la demande. Et comme le veut une vieille loi économique, cela a entrainé une hausse des prix. En moyenne, ils ont, par exemple, augmenté à hauteur de 5 % pour la tranche de prix comprise entre 250 000 et 300 000 euros. L’agence Espaces atypiques du Vexin rapporte avoir vendu un bien immobilier pour 708 000 euros, alors qu’initialement la résidence était cotée à 550 000 euros en janvier 2020. ImportantL’évolution des prix est plus surprenante encore en Seine-Maritime, où depuis le début de la crise sanitaire, le prix du mètre carré a progressé de 15 %. Les maisons en bord de mer y sont les plus prisées. Selon des agences immobilières locales, ce type de résidence se vend comme des petits pains. L’enthousiasme actuel pour les résidences loin des métropoles peut être perçu comme une bonne nouvelle, mais certains professionnels du secteur sont sceptiques. Ces derniers redoutent que ce ne soit qu’un phénomène éphémère et conseillent ainsi aux propriétaires de vendre avant que les prix ne chutent dans les prochains mois.