De l’autre côté de l’Atlantique, le défaut de paiement de loyer touche actuellement plus de 10 millions d’Américains. Autant de personnes qui risquent d’être chassées de leurs logements dans les mois à venir si aucune solution n’est trouvée. En effet, le moratoire qui les protégeait a cessé de s’appliquer au début août dernier. En 2020, le gouvernement fédéral des États-Unis a suspendu les expulsions en cas de retard de règlement des loyers. Une mesure prise pour des motifs se rapportant à la crise sanitaire. Mais le 31 juillet 2021, à minuit, le moratoire a pris fin, mettant ainsi des millions d’Américains en danger. Anticipant cette situation, Washington a pressé deux jours plus tôt les députés et les sénateurs d’élaborer urgemment une loi. Le but étant de décaler encore l’expiration de cette trêve. La Maison Blanche expliquait que des contraintes juridiques empêchaient les autorités de santé de prendre une décision en ce sens. Ce qui a provoqué une grande surprise chez les élus. L’État en partie responsable Cependant, les parlementaires n’ont pas réussi à légiférer avant que la Chambre des représentants n’achève ses travaux pour les vacances d’été. Le 1er août dernier, de nombreuses figures du parti démocrate ont émis plusieurs critiques à cause de l’obstacle. La députée Alexandria Ocasio-Cortez a notamment blâmé le gouvernement mené par le président Joe Biden d’avoir sollicité tardivement le Congrès. D’après elle, l’éviction des locataires constituerait un acte d’injustice, compte tenu des milliards de subventions non décaissées. Pourtant, celles-ci ont été prévues pour résoudre au moins partiellement la situation des locataires défaillants. L’élue du 14e district de New York reprochait vivement : Nous ne pouvons pas expulser des gens de leur maison quand notre part du contrat n’a pas été remplie. Alexandria Ocasio-Cortez De leur côté, plusieurs leaders démocrates, dont Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, ont interpellé le président américain. Ils lui ont demandé de reconduire la trêve. Une décision qui relève d’un impératif moral afin d’éviter que des Américains se retrouvent dans la rue, indiquent-ils dans un communiqué conjoint. Dans tous les cas, l’évolution du problème pourrait impacter sur la consultation des sites de comparatif assurance habitation. Des millions d’expulsions d’ici deux mois Des millions de locataires se trouvent aujourd’hui sous la menace d’un renvoi après la levée du moratoire qui leur était accordé. Dans l’État du Colorado, un couple de l’Aurora a témoigné à une chaîne de télévision locale : Nous risquons d’être expulsés. Avec deux enfants, le foyer songe à s’établir momentanément sur un terrain qu’ils détiennent. Le chef de famille confie que celle-ci s’apprête à : Vivre dans des tentes avec un poêle à bois pour l’hiver. Selon une étude du CBPP, environ 10 millions de locataires américains connaissent un retard sur le règlement de leur loyer. Par ailleurs, 3,6 millions d’entre eux craignent de se faire expulser d’ici le mois d’octobre. Une valeur tirée d’un rapport du bureau des statistiques en début juillet dernier, portant sur 51 millions de locataires. Dans ce cadre, ces chiffres reflètent une des répercussions outre-Atlantique de la pandémie de Covid-19. En effet, la crise économique qui s’en est suivie a secoué les ménages les plus vulnérables.