Si la France est très concernée par l’habitat insalubre, la Belgique n’en est pas moins. Et pour cause, elle est classée parmi les plus mauvaises élèves en Europe, en ce qui concerne l’exposition d’enfants à cette condition des plus déplorable. La capitale belge notamment est la plus pointée du doigt dans cette situation, face à laquelle le gouvernement ne reste pas pour autant les bras croisés. Plus de quatre enfants belges sur dix vivent dans un appartement ou une maison qui est loin d’être favorable pour leur santé. Et la situation est même plus poignante à Bruxelles. Or, il n’est plus à redire que l’insalubrité de l’endroit où évoluent ces petits à immunité encore faible impacte négativement sur leur santé. Et ce, en dépit de l’assurance habitation à laquelle se sont souscrits les parents. Le gouvernement fait montre d’intérêt en renforçant les mesures entreprises dans le cadre de la lutte contre ce phénomène. Entre autres, les moyens mis à disposition de la DIRL (Direction de l’inspection régionale du logement) vont être multipliés par trois. À cela s’ajoutent d’autres concepts comme l’application de sanctions, en vue d’assurer l’efficacité des contrôles, et l’incitation à l’investissement sur l’immobilier local. Les pouvoirs fort impliqués Pour renforcer la lutte contre les logements indignes dans le Royaume de Belgique, les pouvoirs publics veulent investir davantage dans l’inspection des habitations. Le projet devrait se concrétiser par le triplement des ressources de la DIRL. Cela afin de renforcer la structure de cette entité disposant de 36 agents, dont 11 d’entre eux sont des inspecteurs et 3 architectes, notamment, par : La mise en place d’une cellule d’enquête supplémentaire ; La consolidation de son service juridique ; L’optimisation de l’accompagnement social ainsi que des alternatives pour héberger les locataires délogés. À la ministre du Logement, Nawal Ben Hamou, de confirmer l’implication de l’État dans ces propos : « Le gouvernement fait de la lutte contre les logements insalubres, les marchands de sommeil et la discrimination au logement, une des priorités de la législature. Cela se concrétise notamment par l’engagement à tripler les moyens mis à disposition de la Direction de l’inspection régionale du logement (DIRL). » Nawal Ben Hamou Une déclaration qu’elle a faite, en réponse aux interpellations du député David Weytsman qui a réagi suite aux révélations du « Baromètre de l’habitat sain » publié à la fin de l’année dernière. Il s’avère que bon nombre d’enfants évoluent dans un environnement insalubre dans le pays, entendant par cela des logements bruyants, humides et mal éclairés. Or, les risques de contracter des maladies y sont supérieurs de quatre fois, à leur âge, par rapport à ceux qui habitent dans des maisons plus saines. D’après le parlementaire : « La Belgique présente de très mauvais résultats. Avec 41 % d’enfants vivant dans un logement insalubre, notre pays est le 6e plus mauvais élève européen en la matière […] sont toujours les mêmes : l’humidité, les moisissures, les températures froides, le manque de lumière et l’excès de bruit. » La mise en œuvre d’une stratégie globale est de mise La capitale belge est d’autant plus concernée par cette affaire que tout le reste du territoire. Une situation bien connue des acteurs concernés, à en croire les allégations de David Weytsman qui a précisé que : « La pauvreté et la déprivation des enfants sont plus sévères à Bruxelles que partout ailleurs en Belgique. » David Weytsman Ce qui l’aurait poussé à réagir. Il a, de ce fait, soulevé quelques questionnements, portant notamment sur la stratégie globale à mettre en œuvre pour aboutir à des solutions structurelles. Outre cela, l’élu public a également émis le fait que tous les acteurs publics et privés à investir davantage dans l’immobilier bruxellois. Pour couronner le tout, David Weytsman a préconisé la nécessité d’imposer des sanctions si l’on veut garantir l’efficacité des mesures instaurées. Aussi, a-t-il fait valoir que : « Il faut sanctionner s’il y a des abus effectifs de la part de certains bailleurs, mais il faut aussi aider les petits bailleurs et les locataires qui n’ont pas toujours les moyens. » David Weytsman