2020 semble mal commencer pour les Australiens qui luttent contre d’interminables et ravageurs incendies, ravageant à ce jour des millions d’hectares. Ayant démarré depuis le début de la saison des feux de brousse en septembre, la bataille n’est pas près de finir puisque la forte chaleur et le vent, principalement sources de propagation des feux, perdureront encore jusqu’à la fin de l’été. Des millions d’hectares réduits en cendre, plus d’un millier d’habitations ravagées, une vingtaine de décès de personnes et une perte de plusieurs centaines de millions d’animaux… Tel est le bilan désastreux des incendies qui sévissent en Australie, et plus particulièrement sa partie sud-est, depuis des mois. Des événements qui se répètent chaque été, mais auxquels l’on ne s’habituera jamais. D’autant qu’aucune accalmie ne se présente à l’horizon. Ils se sont même annoncés plus intenses en raison d’une chaleur extrême et d’un puissant courant ascendant d’air chaud. Un facteur que l’on ne peut maîtriser. Il y aurait, par contre un autre paramètre influençable : l’état de la biomasse. Sauf que l’efficacité de cette solution demeure toujours limitée. Des dommages inestimables Une nouvelle année rime généralement avec renaissance et espoir. Mais ce n’est pas le cas pour la population australienne qui vit toujours sous les menaces d’incontrôlables propagations de feux depuis septembre dernier. À savoir, ce mois a signé le début des feux de brousse dans le pays, qui a été quelque peu en avance par rapport aux années précédentes. Une pratique des plus habituelle qui n’est pourtant pas loin d’être inoffensive, à en croire les résultats en début janvier. En effet, une centaine de foyers actifs ont été localisés dans l’État de Nouvelle-Galles-du-Sud et une cinquantaine dans celui du Victoria. Tandis que bien d’autres encore ont sévi dans la partie occidentale ainsi qu’en Tasmanie. De quoi rendre plus qu’indispensable l’assurance habitation. Au final, ce sont : Plus de 10 millions d’hectares ravagés ; 1 300 logements anéantis ; 26 personnes tuées : Près d’un milliard d’animaux exterminés. Et c’est parti pour durer étant donné que l’été ne prendra fin que vers la fin février. Pour le Premier ministre Scott Morisson, les incidents pourront encore persister pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. D’ailleurs, samedi 4 janvier dernier, quelques régions ont été à nouveau mises en état d’alerte, notamment : Southern Slopes ainsi que la partie nord-est de Victoria en alerte extrême ; Monaro, Southern Ranges et l'est de la Riverina en risque sévère ; La Nouvelle-Galles du Sud avec un risque très élevé à extrême ; La Nouvelle-Galles-du-Sud, toujours menacée Pour la troisième fois durant la saison, la Nouvelles-Galles du Sud est passée en état d’urgence. Et cette fois-ci, l’on a dû procéder à plusieurs milliers d’évacuations. En cause, la température extrême avoisinant les 45° Celsius (48,9°C à Penrith, 47°C à Gidgealpa et 44°C à Canberra) qui rendait les végétations encore plus asséchées et inflammables alors que leur teneur en eau a déjà chuté au plus bas depuis la sécheresse de l’hiver précédent. Il faut dire que ces deux facteurs contribuent principalement à la forte progression des feux. À cela s’ajoutent les rafales de vent, dont les vitesses de gaz verticaux peuvent parfois dépasser les 250 km/h. Concrètement, des feuilles ou des morceaux d’écorce ou bien encore des petits débris incandescents vont être transportés au loin pour former de nouveaux foyers d’incendie une fois tombés à terre. Mais force est surtout de constater que l’environnement de l’île-continent (son climat sec et chaud, son relief en pente dans certaines régions ainsi que sa biomasse en quantité importante au sol) le rend propice aux violents feux de végétation. S’il est possible de prévenir la propagation en débroussaillant le parterre, l’efficacité de cette solution demeure toutefois limitée. La preuve, la Nouvelle-Galles-du-Sud est de nouveau victime, en l’espace de quatre ans. Et ce, en dépit de mesures préventives qui y ont été établies.