Les agents immobiliers de la Loire-Atlantique se préparent au pic des demandes de location à la sortie de crise

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 24 avril 2020 .
Temps de lecture : 4 min

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Publié le lundi 27 avril 2020 09:56 par la Rédaction Meilleurtaux

En Loire-Atlantique, la tendance veut que les agents immobiliers se doivent de faire face à deux situations différentes en ce qui concerne le marché du locatif. La période de confinement durant laquelle ils sont confrontés au ralentissement du marché et celle d’après où ils auront à gérer un pic des demandes.

Poids lourds de l'immobilier locatif en Loire-Atlantique, le cabinet Thierry Immobilier et l’agence Champsavin sont bien placés pour faire un état des lieux du marché de la location dans la région. Ainsi, ces experts s’accordent à penser que le coronavirus joue un rôle déterminant dans le système.

Pour le dire, ces professionnels ont montré du doigt les impacts de cette épidémie sur leurs activités en se manifestant à travers un phénomène de ralentissement au niveau des entrées en location. Une situation qui aura cependant tendance à s’estomper dès la sortie de crise en engendrant une explosion de la demande qui se manifeste d’ores et déjà à travers la reprise des réservations.

Le système est actuellement au ralenti

En Loire-Atlantique tout comme pour l’ensemble du territoire, le coronavirus n’a pas manqué de créer un phénomène de ralentissement dans de nombreux secteurs d’activité et l’immobilier locatif de la région n’échappe pas à cette règle.

Une tendance qui se manifeste d’ailleurs à travers la baisse significative des entrées si l’on croit les professionnels du domaine qui ont pour habitude de se confronter à des pics de demandes de location pouvant entrainer un déséquilibre au niveau de l’offre.

Pour sa part par exemple, le cabinet Thierry Immobilier, un poids lourd du domaine, signait en moyenne 2 000 contrats avant l’apparition du Covid-19. Performance presque similaire pour l’agence Champsavin pour permettre à ces acteurs de dire que les transactions sont désormais extrêmement rares.

Ces experts ont toutefois tenu à préciser qu’ils continuent d’enregistrer des sorties de logement. Ce qui ne joue pas forcément en leur faveur en cette période de confinement pour la simple raison qu’ils se doivent systématiquement de dresser un état des lieux de l’emplacement après le départ de chaque locataire au risque de s’exposer à la contamination au Covid-19.

Pour éviter le pire, les descentes sur terrain sont ainsi limitées autant que possible en notant que dans l’optique où le recours à cette procédure est impératif, les agents sont tenus de s’équiper de masque, de gel et de gants. Pour d’autres, ils préfèrent tout simplement miser sur la bonne volonté des occupants sortants. À Benoît Thierry, patron de Thierry Immobilier d’ajouter :

On est obligé de faire confiance. On demande aux locataires de faire le maximum de photos possibles, de relever les compteurs et de déposer les clés dans notre boîte aux lettres.

Benoît Thierry

L’espoir a très vite repris le dessus

Pour les agents immobiliers de la Loire-Atlantique, l’heure n’est désormais plus aux lamentations. Tout simplement parce que l’espoir a très vite repris le dessus. Et en effet, tout indique qu’une reprise de l’activité se profile d’ores et déjà à l’horizon alors que le territoire est encore en pleine crise sanitaire pour permettre à Benoît Thierry de dire que :

Au-delà des quinze premiers jours de panique, les gens se projettent à nouveau sur un déménagement. Depuis début avril, il y a à nouveau une demande locative.

Benoît Thierry

D’où l’importance, pour ces acteurs, de se préparer dès à présent à une forte reprise des activités en commençant par le recours au service d’un site comparateur assurance habitation pour découvrir les meilleures couvertures du marché. Au représentant du cabinet Champsavin d’ajouter :

On va rouvrir le samedi, le soir, entre midi et deux. Il va falloir composer avec la vie de famille des collaborateurs, trouver des emplois saisonniers, et proposer des solutions digitales comme les visites virtuelles, les signatures électroniques et les états des lieux sur tablettes.

En procédant ainsi, ces derniers s’attendent à une situation quelque peu inquiétante se manifestant à travers l’explosion de la demande en notant qu’avant l’épidémie, le marché était d’ores et déjà saturé. À Benoît Thierry d’en apporter plus d’explications :

Avant la pandémie, il y avait déjà un manque de logements à Nantes. Le marché n'était pas équilibré, il n'y avait pas assez de construction depuis 12-18 mois. Le parc était faible, à la mi-mars en temps normal j'ai 200-250 logements à louer en rotation normale, là j'en ai 120.

Benoît Thierry

Dans cette optique, ces professionnels s’attendent à une pénurie de logements à louer dès la sortie de cette crise sanitaire pour inciter un responsable auprès du cabinet Rongier à poser une question des plus pertinentes :

On retrouvera des locataires dans tous nos logements. Mais y aura-t-il des logements pour tout le monde ?

Une situation qui, d’après cet expert, concernera principalement les ouvriers, les employés et les étudiants puisque les cadres supérieurs auront de quoi devenir propriétaires.

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