Aujourd’hui, le plan d’urbanisme de Lyon est essentiellement dicté par des motifs environnementaux. La plupart des projets conçus pour la métropole se focalisent ainsi sur des impératifs relevant de ce domaine. Néanmoins, le vaste programme de la ville implique également la création d’emplois et la dynamisation des quartiers. Le point sur ce sujet. À Lyon, les souscripteurs d’assurance habitation pourront bientôt partager leur immeuble avec des bureaux dans le quartier de La Part-Dieu. Cette nouveauté fait partie des nombreuses initiatives prises par la métropole pour la décennie à venir. Le plan d’urbanisme actuel prévoit par ailleurs d’ajouter une multitude de logements au parc immobilier local. De son côté, la Confluence continuera de déployer des concepts écologiques atypiques. La municipalité compte également convertir certaines anciennes zones industrielles comme Vaise et Gerland en quartiers dans lesquels les habitants côtoieront les entreprises. Dans l’ensemble, ce programme bénéficie du soutien de la majorité des politiques et des associations. Le périphérique, en revanche, reste une question sensible. De nombreux conflits au sujet du périphérique Le périphérique de Lyon est au centre des débats politiques depuis fin 1950. Cette période correspond à l’inauguration de sa partie est. Le maire de la ville entre 1989 et 1995 a notamment résolu le problème en instaurant un tronçon payant au nord. Toutefois, l’attribution du péage à Bouygues a soulevé une vive polémique menant à une nouvelle gestion sous l’égide du Grand Lyon. Le chantier du tronçon ouest, en revanche, n’a pas évolué depuis les années 1990. D’ailleurs, les habitants ont milité pour préserver les espaces verts de Francheville, d’Oullins et de Tassin-la-Demi-Lune. Le dossier a été repris en 2012 par Gérard Collomb, l’ancien maire de Lyon. Ce dernier a annoncé que les travaux débuteraient en 2022 pour une livraison à l’horizon 2030. Cependant, le projet semble stagner. Entre-temps, la zone en question a été rebaptisée « Anneau des Sciences ». Le nom s’accompagne aussi de nouveaux arguments contre le programme d’aménagement. Actuellement, les nombreux détracteurs du projet dénoncent l’initiative comme étant « climaticide ». Les spécialistes prévoient avec une certaine réserve une ouverture en 2035, pour un coût de 3 à 5 milliards d’euros. Des projets remarquables pour les quartiers phares Le WWF a attribué à la Confluence le label d’écoquartier. Logiquement, les aménagements prévus par la ville de Lyon s’efforcent de rester en accord avec les spécificités de cette zone. Un nouveau programme immobilier, baptisé Le Champ, sera notamment lancé pour reconvertir les dernières parcelles de l’ex-Marché Gare. Par ailleurs, le quartier, qui s’étend sur 150 hectares, envisage à terme d’aménager 30 hectares de jardins et de parcs ainsi que 35 hectares d’espaces publics. À travers cette initiative, la Confluence cherche à donner l’exemple sur le plan écologique et à inciter les entreprises à s’y installer. Le quartier bénéficie de divers projets d’envergure tels que le H7, incubateur et espace de coworking. Un atelier d’architecture sera également aménagé dans un garage désaffecté de 1 300 m². D’autres programmes comme Lumen (bâtiment dédié aux acteurs spécialisés dans l'éclairage) et Strate (école de design) contribueront significativement au développement de la French Tech, selon les experts. De son côté, la Part-Dieu mise sur la verticalité. Les tours Incity et Oxygène seront en effet rejointes par la To-Lyon à l’horizon 2023. Ce nouvel immeuble de 170 mètres et de 80 000 m² sera bâti devant la gare.