Le Conseil de Paris va étudier la communication d’Anne Hidalgo, quant à la politique à mener concernant les résidences destinées à la classe moyenne. Un budget conséquent sera octroyé aux acteurs impliqués pour permettre la construction de milliers de logements, proposant des loyers abordables, dont la livraison est prévue d’ici cinq ans. Cette réforme était l’une des promesses faites par Anne Hidalgo lors de sa campagne électorale à la mairie de Paris. Elle prévoyait entre autres la mise en place d’une foncière logement abordable, en adéquation avec l’assurance habitation. Cela même qui est destiné à offrir à la classe moyenne des résidences avec des loyers 20 % en dessous de ceux du marché. Cette demande de la maire de Paris va bientôt être soumise au Conseil à qui il reviendra d’en fixer les objectifs et la procédure à adopter. Un budget de 20 milliards d’euros sera d’ailleurs mis à leur disposition pour réaliser ce projet, qui prévoit notamment la construction d’environ 30 000 logements d’ici la fin du mandat actuel de l’élue municipale. Un problème récurrent L’adjoint au logement à la mairie de Paris, Ian Brossat, a déclaré : Notre objectif est que cette foncière puisse être mise en place fin 2020, ou au plus tard au premier semestre 2021. Ian Brossat Ce laps de temps servira aussi à dénicher des collaborateurs dans le secteur privé. Une tâche à laquelle les acteurs impliqués s’attèlent déjà, selon toujours les dires de ce dernier : Nous sommes en train de démarcher. Ian Brossat Il est à noter que la réalisation d’un tel projet doit impérativement impliquer un organisme public. Ici, il s’agira sans doute de la Caisse des Dépôts. La question du logement de la classe moyenne parisienne est une problématique récurrente à laquelle les prédécesseurs d’Anne Hidalgo ont maintes fois eue à faire. Et aucun d’autre eux n’a semblé être capable d’apporter une solution adéquate. Les Parisiens se rappellent notamment de la politique d’encadrement des loyers qui entra en vigueur en 2015. Mais deux ans plus tard, elle a été annulée avant d’être de nouveau promulguée le 1er juillet 2019. Il va sans dire que c’est un vrai casse-tête. Des terrains et des logements à moitié prix À cette hausse des loyers vient s’ajouter l’inflation des prix des terrains et des biens immobiliers. En effet, le cours du mètre carré s’élève dorénavant à plus de 10 500 euros. Il revient ainsi de plus en plus cher, voire impossible, aux ménages de devenir propriétaires. Pour régler cet autre problème, la mairie de Paris avait déjà lancé une réforme, bien avant la dernière élection. Ce, afin de proposer aux Parisiens des propriétés beaucoup moins chères, à environ 5 000 euros le mètre carré. L’adjoint au logement à la mairie de Paris explique qu’ils ont eu recours à un système de dissociation du patrimoine, il développe : Nous avons identifié des terrains et 1 000 premiers logements pourront sortir de terre dans deux ans. Ian Brossat Mais la question de l’habitat des ménages les plus modestes a aussi été abordée par Ian Brossat. Il a tenu à rappeler que des travaux de construction de logements sociaux étaient déjà en cours à l’heure actuelle : Avec 23,6 % de logements sociaux - en tenant compte des logements sociaux financés, mais pas encore livrés -, Paris est en bonne voie pour respecter la loi SRU. Ian Brossat Ce taux ne s’élevait qu’à 13% en 2001, l’adjoint au logement a ensuite déclaré que la mairie vise les 26% d’ici 2026.