Même si le marché immobilier français évolue de manière relativement homogène, la capitale se distingue. Une récente étude met en exergue les différences entre les profils des acquéreurs d’un bien immobilier à Paris et sur le reste du territoire. Aussi bien en termes de revenus que de situation personnelle, les acheteurs parisiens diffèrent de tous les autres. Un profil d’acheteur déterminé par la cherté du foncier parisien Dans leur dernier indice des prix, les Notaires de France révèlent qu’ Il faut débourser en moyenne 10 440 euros par mètre carré pour s’offrir un logement à Paris. En comparaison, il suffit de 4 600 euros et 4 330 euros respectivement à Lyon et à Bordeaux. Le prix par mètre carré tombe même en dessous de 4 000 euros à Nantes (3 450 euros) ou à Marseille (2 570 euros). Cette explosion résulte de la conjonction de plusieurs facteurs : le déséquilibre entre une offre faible et une demande soutenue, le dynamisme de l’emploi avec une forte proportion de cadres, l’importance du secteur des locations saisonnières. Pour les spécialistes, « la cherté des biens influe sur le profil des acheteurs dans la Ville Lumière », puisque tous les candidats à l’accès à la propriété n’ont pas les moyens d’y réaliser leur projet. Et ce, même si les taux d’intérêt des prêts sont toujours très attractifs et que la délégation d’assurance d’emprunt immobilier permet des économies non négligeables sur le coût total du financement. Des revenus et un apport personnel plus élevés Important Ainsi, les revenus mensuels des acheteurs parisiens sont plus de 25 % supérieurs à ceux des nouveaux propriétaires en régions, à 4 700 euros contre 3 500 euros nets. Ces données tiennent compte de la rémunération du souscripteur ainsi que de son conjoint co-emprunteur, bien qu’à Paris, 6 crédits sur 10 sont contractés par une seule personne, quand cette proportion n’est que de 47 % dans le reste de la France. Important À cause de l’écart sur les salaires et le prix du foncier, les souscripteurs d’un crédit à l’habitat à Paris doivent fournir un apport personnel deux fois plus important qu’en province, à 44 500 euros pour une opération de 388 000 euros. Hors de la capitale, un apport de 24 500 euros suffit pour accéder à un bien vendu 227 500 euros. À en croire les statistiques des courtiers immobiliers, Même sur le critère de la situation personnelle, la différence est notable. Seulement 20 % des ménages qui acquièrent un logement dans la capitale ont un enfant ou plus, alors qu’ailleurs, le pourcentage de parents emprunteurs est de 50 %. La composition des habitants intra-muros explique ces disparités. En effet, les chiffres de l’Insee indiquent que 70 % d’entre eux sont célibataires ou en couple, mais sans enfant, situation qui ne concerne que 60 % des foyers à l’échelle nationale.