Au Canada, les emprunteurs sont soumis à des stress tests pour mesurer leur capacité à rembourser un prêt hypothécaire. Jugées trop strictes – plombant du coup le dynamisme du marché immobilier –, les conditions de qualification pour l’accès à ce type de financement ont été révisées. Les nouvelles règles entreront en vigueur au mois d’avril. Des règles trop strictes En janvier 2018, les établissements de prêts canadiens avaient mis en place un dispositif d’évaluation de la capacité de remboursement des candidats aux crédits en cas de hausse des taux d’emprunts. L’accès au financement demandé dépendait des résultats obtenus. La mise à l’épreuve des emprunteurs a notamment eu des conséquences lourdes sur le secteur immobilier. Les prix ont chuté sur de nombreux marchés. En cause, les règles instaurées qui ont exclu certaines catégories d’acheteurs, surtout chez les primo-accédants. Sur les recommandations des institutions financières, le ministère de la Finance a consenti à réviser les conditions de qualification aux stress tests pour les prêts hypothécaires, avec des critères de sélection moins stricts. Important Selon la nouvelle règle, les demandeurs de prêt hypothécaire qui bénéficient déjà d’une assurance emprunteur ou qui présentent un apport personnel d’au moins 20% du capital doivent démontrer leur capacité à payer des mensualités calculées sur la base d’un taux de plus de 2% sur 5 ans. Moins d’emprunteurs exclus Les modifications effectuées permettront d’apporter plus de dynamisme aux stress tests en fonction de la variation des taux en vigueur sur le marché des prêts hypothécaires. L’objectif est de donner à de nombreux aspirants à la propriété la possibilité de réussir l’évaluation et de booster le secteur de la vente de logements. Ainsi, quels que soient les taux moyens pratiqués par les organismes de crédit, les nouvelles règles permettent de s’assurer que les hypothèques souscrites soient réellement adaptées aux capacités d’emprunt des demandeurs. En d’autres termes, les tests de résistance s’adaptent de manière dynamique aux conditions du marché. Théoriquement, grâce à ces nouvelles règles, le nombre d’emprunteurs exclus sera en baisse. Le marché du prêt immobilier pourra redémarrer et sa reprise favorisera la remontée des prix immobiliers.