Malgré une relative stabilisation des taux d’emprunt immobilier moyens depuis le mois d’octobre 2019, la production de crédit logement s’est ralentie du fait de l’application des recommandations du HCSF par les banques et l’envolée des prix de l’immobilier résidentiel. Le recul a été plus significatif pour le premier trimestre 2020 d’après le dernier rapport de l’Observatoire CSA/Crédit Logement. Comparé au dernier trimestre 2019, l’encours global a régressé de -8,1 %, alors que le nombre de crédits accordés s’est replié de -13,9 %. Légère remontée des taux de crédits Le taux moyen immobilier enregistré pour le premier trimestre 2020 se situe à 1,13 % (contre 1,12 % pour le quatrième trimestre 2019). Cette tendance légèrement haussière s’explique par la modification de la structure de la clientèle selon l’observatoire. En effet, les banques priorisent les profils disposant d’un apport personnel conséquent. Cette politique commerciale a entraîné la baisse de la part des emprunteurs modestes et conduit à une réduction du nombre des crédits de longue durée. Tout cela a permis de contenir la remontée des taux. D’autre part, la crise sanitaire a perturbé les activités de crédit logement en mars 2020 : le volume de production a reculé de -8,1 % par rapport au trimestre précédent. Quant à la durée de remboursement moyenne, celle-ci s’est établie à 228 mois (contre 229 mois au quatrième trimestre 2019). Près de la moitié (49,2 %) des prêts ont été octroyés sur une durée comprise entre 20 et 25 ans. Important Et la situation pourrait encore s’empirer, en sachant que la baisse du taux d’usure risque d’exclure un certain nombre de ménages solvables au crédit : l’assurance emprunteur pourrait alors augmenter fortement le TAEG pour certains profils, empêchant ceux-ci d’accéder au crédit. Opérations plus coûteuses Le coût réel des emprunts a augmenté par rapport à celui enregistré en 2019 à la même période (4,4 années de revenus actuellement contre 4,3 l’année dernière). À ceci s’ajoute la hausse rapide du niveau de l’apport personnel depuis décembre 2019. Tous ces éléments contribuent à ralentir les activités de crédit, sans parler de la crise du coronavirus, laquelle a perturbé le secteur immobilier depuis deux mois.