La France, comme le reste du monde, est en train d’affronter une crise inédite. À présent, c’est comme si le temps s’est arrêté. Pas indéfiniment puisque le confinement devrait prendre fin le 11 mai prochain. Pour les banques, cette parenthèse a certes engendré des pertes financières considérables, mais elle a également rendu la concurrence moins intense. Les taux retrouvent une trajectoire montante Il ne s’agit surement pas d’un tournant. Pendant plusieurs mois (voire plusieurs années), les taux des crédits immobiliers n’ont cessé de plonger, jusqu’à atteindre un seuil plancher record l’année dernière. La Banque centrale européenne semblait bien décidée à maintenir cette politique de taux bas. Important Mais alors que c’était bien parti pour durer, la baisse des taux a pris fin au mois d’avril dernier, coïncidant avec la propagation du coronavirus et la période de confinement. Les taux ont ainsi entamé leur remontée. Certes, les augmentations sont encore très infimes, mais elles mettent fin à une tendance et méritent d’être soulignées. Pourquoi cette hausse ? Désormais, les banques se focalisent sur l’après-confinement. Il est fort probable que les porteurs de projets immobiliers ne seront pas nombreux dans l’immédiat et le marché du crédit immobilier ne va pas redémarrer sur les chapeaux de roues, bien au contraire. La demande se faisant moins pressante, les banques voient l’étau de la concurrence se desserrer un peu, la priorité n’étant plus de signer de nouveaux contrats à taux « canon ». Mais avec les finances des ménages mis à mal par les arrêts de travail et malgré le report des échéances comme l’avait recommandé le gouvernement, les banques s’exposent aussi à des défauts de paiement. Important D’où le léger rebond constaté en avril pour les nouveaux contrats. Ce n’est pas avec cette mesure que les établissements bancaires vont assainir leurs finances, mais au moins, elle permettra de limiter les dégâts. À titre d’information, les hausses opérées sont de l’ordre de +0,15 à + 0,25 %. Certains établissements ont quand même pris le risque d’augmenter de +0,7 % leur taux d’intérêt. Sans tenir compte de l’assurance emprunteur, les taux proposés par les banques oscillaient entre : 1,05 % et 1,15 % sur 15 ans ; 1,25 % et 1,35 % sur 20 ans ; 1,5 % et 1,6 % sur 25 ans.