Les recommandations du HCSF en décembre 2019 et la crise sanitaire et économique ont secoué le secteur de l’immobilier. Entre deux confinements et un été dynamique, l’activité a connu des hauts et des bas. Mais malgré ce contexte tendu, le marché semble résister, la pierre représentant toujours un investissement sûr pour les Français. Début d’année difficile pour le marché immobilier Après la frénésie observée en 2019, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a imposé des restrictions aux banques afin de les protéger du risque lié aux taux fixes. Pour 85 % de leur production de prêt immobilier, le taux d’endettement des emprunteurs ne peut représenter plus du tiers de leurs revenus nets mensuels. Par ailleurs, la durée des crédits est strictement limitée à 25 ans. Important Ces décisions ont pesé sur les chiffres des premiers mois, des milliers de candidats à l’emprunt s’étant retrouvés exclus du marché. Cela sans compter que les prêteurs ont recommencé à exiger un apport personnel correspondant à 10 % au moins du montant de l’opération. Les primo-accédants, souvent des ménages jeunes et modestes, qui n’ont pas encore eu le temps de se constituer une épargne, ont été les plus touchés. Enfin, avec l’épidémie de Covid-19, et le confinement, l’activité a été totalement mise à l’arrêt en mars et avril. L’impossibilité de visiter des biens, de signer des actes a entrainé un ralentissement très préjudiciable au marché. Rebond durant l’été, mais nouveau ralentissement en novembre À la levée du confinement, la demande a explosé, avec l’apparition de nouvelles envies : espace extérieur, éloignement du centre des grandes villes, attrait pour les communes plus petites ou moyennes, y compris sur le littoral et en campagne avec la poursuite du télétravail pour des millions de personnes. En parallèle, l’offre a progressé notablement, des propriétaires en difficulté à cause de la crise ayant dû céder leur bien. Les professionnels ont ainsi observé Un rebond de 36 % des transactions dès le mois de mai, suivi par 13 % de hausse sur les 4 mois suivants, Et ont abordé la rentrée avec l’espoir d’une baisse contenue. C’était sans compter avec le reconfinement au mois de novembre, bien que les agences immobilières, les banques, les courtiers et les notaires se soient préparés afin que les démarches engagées puissent se poursuivre. La pierre, une valeur refuge malgré les difficultés financières Important Concernant le reste de l’année et les mois à venir, difficile de se prononcer sur l’évolution de la demande. Pour l’heure, les Français affichent une confiance relativement stable. De plus, les taux d’intérêt des emprunts sont toujours très bas, avec une moyenne à 1,21 % en octobre dernier, hors frais annexes et coût de l’assurance de prêt immobilier. Enfin, dans un contexte de crise, les épargnants considèrent toujours la pierre comme une valeur refuge, plus sécurisée que les autres supports de placement. Mais la perte de revenus et la crainte du chômage pourraient évidemment conduire au report de nombreux projets d’achat. Ce sont notamment les jeunes aux revenus modestes et les seniors, pénalisés par les préconisations du HCSF et dont le taux de refus de prêt a fortement augmenté depuis janvier.