Bien que le marché immobilier tricolore ait connu une hausse marquée généralisée en 2019, Paris s’est distinguée par son dynamisme exceptionnel. Les prix au mètre carré des rares biens disponibles à la vente dans la capitale ont franchi la barre symbolique des 10 000 euros au cours de l’été. En février dernier, ils ont dépassé un nouveau seuil en s’affichant à plus de 11 000 euros. Le cap des 11 000 euros le mètre carré franchi à Paris Les 10 000 euros par mètre carré observés dans la plupart des arrondissements parisiens depuis l’été 2019 ont fait couler beaucoup d’encre. Pourtant, ils ne sont déjà plus qu’un lointain souvenir, puisque d’après le dernier baromètre LPI-SeLoger, ils ont atteint un pic à 11 000 euros en février 2020. Important Il faut dire que la Ville Lumière est caractérisée depuis de nombreuses années par un déséquilibre très marqué entre la pénurie de l’offre et une demande toujours soutenue. Ainsi, les prix n’ont cessé d’augmenter pour atteindre une moyenne de 11 014 euros en février, quand elle n’est que de 4 116 euros pour l’ensemble de la région Île-de-France. Les taux de progression respectifs sur un mois et sur un an sont donc de 5,8 % et 5,4 %, et en cinq ans, un bond de 31 % est observé. Pour autant, des écarts plus ou moins importants sont constatés. En effet, dans certains arrondissements, le coût du mètre carré est largement supérieur à 10 000 euros. C’est le cas du VIIe, qui affiche 14 000 euros, devant le VIe (13 477 euros) et le VIIIe (12 719 euros). À l’autre extrémité du classement, les biens se négocient à 7 998 euros par mètre carré dans le XIXe. Baisse de la demande à prévoir après la crise Important Alors que le confinement se poursuit pour l’ensemble de la population, le marché immobilier est à l’arrêt, à l’image de l’économie française. En effet, plus personne n’est autorisé à se déplacer, ni les vendeurs, ni les acheteurs, ni les professionnels qui jouent le rôle d’intermédiaires (agents immobiliers, notaires). Certes, ces derniers ont développé des solutions innovantes comme les visites de maisons virtuelles pour maintenir au moins partiellement leur activité. Le digital met également à la disposition des aspirants à la propriété des outils pour se préparer au mieux. Ces derniers profitent ainsi de l’arrêt du travail pour faire des simulations de crédit sur en ligne, chercher un contrat d’assurance emprunteur sur mesure, etc. Malgré cela, une chute du nombre de transactions au cours des prochaines semaines semble inévitable, et cela, bien que les taux d’intérêt des crédits à l’habitat soient toujours très attractifs. Les actuels propriétaires en proie à des difficultés financières pourraient se retrouver contraints de céder leur bien, tandis que les potentiels acquéreurs ayant subi une perte de revenus vont reporter leur projet. Une période d’attentisme est donc à prévoir après la reprise des activités.