Pendant le confinement, les ménages français ont eu tout le loisir d’examiner leurs finances et de déterminer sur quels postes de dépense ils peuvent réaliser des économies. Pour la plupart d’entre eux, et dans le cas d’une stabilisation des conditions de prêt, la meilleure alternative est la renégociation de prêt, soit pour diminuer le montant de la mensualité, soit pour faire baisser le coût de l’assurance. La renégociation n’est pas toujours profitable à l’emprunteur Avec les taux immobiliers qui continuent de fluctuer, évoluant souvent à la baisse du fait de la concurrence, renégocier le prêt immobilier se révèle intéressant. Mais bénéficier de nouvelles conditions de prêt ne signifie pas forcément faire des économies sur l’emprunt. Pour que la renégociation soit effectivement rentable, il faut tout d’abord que l’emprunteur se trouve dans le premier tiers du crédit, c’est-à-dire que plus des deux tiers de la créance restent à rembourser. Ensuite, l’emprunteur devra rester attentif au nouveau taux proposé par la banque. Important L’écart entre son taux actuel et celui qu’il est susceptible d’obtenir doit être d’au moins 1 point. Dans le cas contraire, la différence risque de ne pas couvrir les charges annexes, notamment les frais de dossier ou encore les indemnités de remboursement anticipé. Faire jouer la concurrence Avec la loi sur la mobilité bancaire, l’emprunteur dispose d’une grande marge de manœuvre pour faire baisser le coût de son crédit. En effet, s’il n’arrive pas à obtenir des conditions satisfaisantes de la part de sa banque, il peut toujours faire appel à un autre organisme de financement et négocier auprès de ce dernier un rachat de crédit. Pour la nouvelle banque, l’intérêt sera surtout d’attirer un nouveau client. Par ailleurs, l’emprunteur possède un autre atout de poids dans sa manche pour réduire le coût de son prêt, à savoir la délégation d’assurance. Important Aujourd’hui, grâce aux lois Lagarde, Hamon et Bourquin, il est possible de déléguer l’assurance de prêt immobilier à un organisme spécialisé et résilier le contrat groupe signé auprès de la banque prêteuse. Les renégociations de prêt se multiplient Dernièrement, les professionnels du secteur constatent une augmentation significative du volume des renégociations de prêts. Avant le confinement, les dossiers renégociés représentaient environ 28 % des contrats signés. Au mois d’avril, cette proportion est passée à 47 %. Le mois suivant, à l’heure du déconfinement, la vague s’est à peine adoucie, puisque 32 % des demandes reçues par les banques concernaient des renégociations.