Les bailleurs parisiens se préparent à un retour de l’encadrement des loyers annulé en novembre 2017, ce qui pourrait contraindre certains propriétaires à réviser leurs pratiques. Tous attendent donc l’arrêté qui fixera les loyers de référence. Pour les déterminer, le préfet se fonde sur les loyers médians relevés par l’Olap et que l’organisme vient de publier. Les prix médians, base de calcul des plafonds de loyers parisiens Pour mémoire, l’encadrement des loyers avait été instauré par la loi ALUR au 1er août 2015 avant d’être supprimé le 27 novembre 2017. À l’époque, le préfet s’était basé sur les moyennes des médianes des années N et N-1 pour établir les loyers de référence, qui ont par la suite fait l’objet d’un arrêté. Divers paramètres sont intégrés : l’ancienneté de la construction et le type de logement, car les meublés sont soumis à un surcoût spécifique. Important En prévision de la remise en place du dispositif, Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) vient de communiquer les prix médians pour 2018 dans la capitale. Ces montants permettent aux propriétaires de se faire une première idée des futurs plafonds à respecter. Il est en outre possible d’appliquer une majoration de 20 % ou un complément de loyer, à condition que des éléments exceptionnels puissent motiver la démarche. Des références fixées par quartier et par type d’appartement Paris est divisé en plusieurs zones de prix qui correspondent à un quartier en particulier. Important Une carte des loyers de référence est disponible pour chaque type de bien en fonction du nombre de pièces qu’il comporte (1, 2, 3, 4 ou plus). La consultation du barème pour les deux-pièces indique que dans le quartier de Notre-Dame, où sont recensés les plus prix les plus élevés du IVe arrondissement, les limites du prix au mètre carré sont fixées à 30,5 euros et 35,5 euros. En comparaison, la médiane de l’ensemble de l’arrondissement est comprise entre 27,5 euros et 30,5 euros. Pour un appartement de 50 m², le loyer devra donc être compris entre 1 525 euros et 1 775 euros. Les risques liés au retour de l’encadrement des loyers Le retour de l’encadrement des loyers est loin de faire l’unanimité. Ses détracteurs redoutent notamment que les contraintes supplémentaires aient un impact négatif sur l’entretien des biens, voire incitent certains bailleurs à renoncer à mettre leur logement en location. Important La conséquence serait une nouvelle érosion du parc locatif dans la capitale, alors que le marché est déjà sous forte tension. Les investisseurs pourraient en outre se faire moins nombreux du fait de la dégradation du rendement locatif. En effet, aux plafonnements de loyers s’ajoutent les prix déjà nettement supérieurs au reste du territoire. Pour ceux qui recourent au crédit, même avec les taux faibles actuels, le financement coûte cher. La résiliation assurance emprunteur et son remplacement par une formule moins onéreuse constituent un moyen efficace d’économiser plusieurs milliers d’euros, voire plus de 10 000 euros sur la durée totale du prêt.