La dernière étude de l’Insee indique que le salaire net mensuel moyen des employés du secteur privé s’élève à 2 238 euros. Pour ceux qui envisagent de s’offrir un bien immobilier, il peut être intéressant de connaître le montant qu’il est possible d’emprunter et la surface finançable, qui varie notablement selon les endroits. De fortes disparités géographiques à cause de l’évolution des prix Selon un grand courtier, le niveau de salaire moyen actuel communiqué par l’Insee permet de décrocher un crédit sur 20 ans d’environ 155 000 euros au taux de 1,40 % (hors assurance de crédit). En moyenne, le capital emprunté finance 76 m² en se basant sur le prix médian au mètre carré de 2 040 euros communiqué par les Notaires pour l’ensemble du territoire. Mais le salaire médian national est à prendre avec des réserves. En effet, dans le privé, il s’établit à seulement 1 789 euros. Ainsi, les 50 % de salariés qui perçoivent moins que cette somme doivent se contenter d’un prêt de 120 000 euros environ sur 20 ans, et d’une surface de 60 m². De fortes disparités géographiques à cause de l’évolution des prix La capacité d’acquisition immobilière n’est pas identique en fonction des régions et de la localisation exacte du bien (zone rurale ou urbaine, ville). La principale raison est que les prix n’ont pas évolué au même rythme, certaines grandes agglomérations ayant connu une véritable envolée, comme Bordeaux (+72,3 %), Paris (+48 %) ou Nantes (+25 %). Ainsi, la moitié des candidats à l’accession à la propriété ne pourraient acheter que 30 m² à Bordeaux ou Lyon, 15 m² à peine dans la capitale, mais plus de 90 m² à Clermont-Ferrand. De fortes disparités géographiques à cause de l’évolution des prix D’autres facteurs comme les écarts de salaires entraînent des inégalités pour les potentiels acquéreurs. Dans la Ville rose, entre les 10 % de Français qui perçoivent les salaires les plus faibles et les 10 % qui sont les mieux payés, la capacité d’achat varie du simple au triple (30 m² contre 90 m²). Les hommes et les femmes aussi ne sont pas logés à la même enseigne, puisque les financements accordés à ces dernières sont généralement de 30 000 euros inférieurs à ceux des emprunteurs de sexe masculin sur 20 ans. La dégradation du pouvoir d’achat immobilier est l’une des causes du retour des prêts longs dans ces villes où la pierre coûte très cher. En effet, malgré le recul continu et marqué des taux, jusqu’à frôler les seuils historiques 2016, la flambée des prix est telle qu’elle ne peut plus être compensée. Le Conseil général de l’environnement et du développement durable révèle ainsi que le pouvoir d’achat immobilier de 1965 et 2000 est toujours supérieur de près de 20 % au niveau actuel. De 15 ans à ces différentes dates, la durée d’endettement nécessaire pour un primo-accédant est passée à 20 ans en fin 2018.