Une enquête réalisée en ligne par un courtier immobilier révèle que pour la majorité des personnes, acheter un bien à deux représente un engagement plus important que la signature d’un CDI avec une entreprise, voire même que le mariage ou le pacs. Les prêteurs aussi apprécient ces clients disposant de ressources plus importantes pour un risque moindre. Acheter un bien à deux, un projet plus engageant que l’officialisation de l’union Être en couple semble inciter à l’achat d’un logement commun. Près de 7 sondés sur 10 ont déjà franchi le pas, avant même de passer devant le maire pour 50 % d’entre eux. D’ailleurs, plus de la moitié des participants à l’étude jugent un tel projet plus engageant que le mariage ou le pacs, choix qui n’a recueilli qu’environ 40 % des suffrages. En effet, pour la plupart des répondants, incluant les célibataires, l’achat d’un bien immobilier à deux est un moyen de marquer le sérieux de la relation ou de la faire avancer. Ils sont tout aussi nombreux à voir se constituer un patrimoine avant d’avoir des enfants. Seul un petit pourcentage (4 %) estime que « la perte de leur indépendance représente un sacrifice ». Pour les professionnels du marché, emprunter et acheter ensemble en étant concubins ne présente pas de risque particulier par rapport aux couples pacsés ou mariés, et 90 % des personnes partagent cet avis. Il est simplement nécessaire de préciser la répartition de la participation financière de chacun des partenaires dans l’acte notarié. Les couples, profil d’emprunteurs très prisé des banques Les banques apprécient ces couples d’emprunteurs, car ils disposent de revenus et d’un reste à vivre plus élevés. De plus, ils sont en mesure de fournir un apport plus important puisque la somme est proportionnelle au prix du bien (minimum 10 %) et qu’il est plus facile de la réunir à deux. Par ailleurs, le crédit est protégé par une double assurance de prêt en cas de décès, d’invalidité, d’incapacité de travail ou de perte d’emploi de l’un des co-emprunteurs. Dans tous les cas, la banque a la garantie de récupérer son dû. Du fait du risque moindre et de leur capacité de remboursement supérieure, les prêteurs n’hésitent pas à leur accorder des taux plus attractifs. Et il ne faut pas oublier la possibilité que la banque a de proposer son contrat groupe. Car même si la loi autorise la souscription d’une couverture individuelle auprès d’une compagnie indépendante, les prêteurs détiennent encore plus de 85 % du marché. Les futurs propriétaires redoutent en effet que des complications administratives retardent l’obtention du fonds et la conclusion de l’achat. Dernier avantage de taille, un couple présente un fort potentiel pour les banques. D’une part, les deux salaires sont généralement domiciliés au sein de l’établissement prêteur, et les emprunteurs peuvent décider en plus d’y ouvrir un compte joint. D’autre part, ils constituent potentiellement des clients pour d’autres produits comme un livret d’épargne, un contrat d’assurance vie, un prêt à la consommation pour le mariage ou l’arrivée d’une enfant, etc.