En matière de crédit immobilier, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Si les taux d’intérêt ont récemment baissé, ce qui devrait avoir pour conséquence l’allègement des coûts, les seniors sont aujourd’hui pénalisés par la révision de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance. Emprunter pour un projet immobilier leur revient alors plus cher depuis le début de l’année. Hausse de la fiscalité sur l’assurance des crédits immobiliers depuis début 2019 L’assurance emprunteur est une condition incontournable pour accéder à un prêt immobilier, avec des tarifs et garanties variables d’un établissement à un autre. Important Depuis le 1er janvier 2019, la fiscalité appliquée à cette assurance connaît une augmentation avec l’extension de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA) à la garantie décès. Cette dernière est pourtant obligatoire pour tous les profils d’emprunteurs. Auparavant, cette taxe qui s’élève à 9% concernait uniquement les primes relatives au handicap et à la perte d’emploi. Pour le gouvernement, cette initiative vise à uniformiser la taxation sur l’assurance crédit afin de compenser la perte engendrée par la loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) pour Action Logement. Des décisions qui pénalisent fortement les seniors Pour les 60 ans et plus, l’accès à un prêt immobilier est un parcours semé d’embûches. Un spécialiste du secteur estime d’ailleurs que sur dix dossiers déposés, seuls quatre obtiennent un accord favorable. Une situation liée à de nombreux facteurs, à commencer par l’âge. Le coût de l’assurance de prêt pour les seniors est plus élevé en raison de l’augmentation des risques de problèmes de santé, ce qui alourdit au final le crédit immobilier. À cela s’ajoute la capacité de remboursement parfois défaillante pour cette catégorie de la population étant donné la diminution des revenus à la retraite. Si les garanties contre la perte d’emploi et autre ne concernent plus les seniors, la nouvelle taxation de la garantie décès peut vite devenir un frein au crédit. La durée du prêt est une autre condition appuyée par les banques. Les prêts à court terme restent l’idéal pour ces emprunteurs, mais ne sont pas toujours compatibles avec l’ampleur d’un projet immobilier. Pour les établissements de crédit, cette durée doit être en accord avec celle de la couverture d’assurance, limitée à 75 ans, voire un peu plus. Les propositions se font alors en fonction de l’âge de l’emprunteur.