La politique des taux bas a longtemps servi les intérêts des aspirants à la propriété. Malheureusement, il s’agit d’un dispositif à double tranchant puisqu’au fur et à mesure que le temps passe, il semble alimenter l’envolée des prix de l’immobilier. Aujourd’hui, les gouvernements sont nombreux à envisager une remontée des taux pour stopper, ou du moins ralentir, cette inflation. Les économies avancées songent à la hausse des taux L’initiative n’a pas pour but de nuire à l’intérêt des prétendants à l’accession. Mais pour les mêmes raisons qui ont conduit le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) à émettre des recommandations concernant l’octroi des crédits immobiliers, les économies avancées sont de plus en plus nombreuses à vouloir procéder à une révision à la hausse des taux d’emprunt. La raison première de cette décision est une volonté de freiner la flambée des prix dans l’immobilier. L’Islande a été le premier pays à oser faire remonter ses taux d’emprunt en mai dernier, avant de réitérer l’opération en juin. La Corée du Sud lui a ensuite emboîté le pas en ramenant le taux moyen à 0,75 %, soit une augmentation de 25 points de base. Le gouverneur de la Banque de Corée justifie cette hausse du taux par la colère de la population face à la croissance effrénée des prix. Mais même si cette solution donne l’effet escompté, elle ne fera pas que des heureux. Par exemple, ceux qui ont envisagé un rachat de crédit pour bénéficier d’un taux plus favorable devront chercher d’autres moyens pour alléger le poids de leur endettement. Pour rassurer les porteurs de projet en quête de financement, le gouverneur de la Banque de Corée rappelle que Cette hausse ne devrait pas trop avoir d’incidence sur le coût des crédits puisqu’elle reste inférieure à celle du taux d’inflation. D’autres pays préfèrent attendre Même s’ils y songent également, certains pays veulent se donner du temps avant d’opérer une éventuelle hausse de taux. Important Leurs banques centrales respectives souhaitent d’abord procéder à des achats d’actifs. C’est le cas notamment de la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d’Angleterre, celle du Canada, du Japon ou encore la Réserve fédérale américaine.