Pour la vice-présidente de la région Nouvelle Aquitaine, il ne devrait y avoir aucun débat sur la nécessité de souscrire une nouvelle ligne de crédit afin de soutenir la relance et apporter l’aide nécessaire aux entreprises locales qui n’ont pas pu bénéficier des coups de pouce de l’État pendant la crise. La région doit en effet trouver 500 millions d’euros supplémentaires et le prêt semble la piste la plus envisageable. Alourdir la dette est inéluctable Dans son allocution concernant la manière dont sa région va procéder pour soutenir sa relance économique, Sandrine Derville a insisté sur la nécessité d’emprunter davantage, quitte à alourdir l’endettement et même à le multiplier par trois. Malgré les dispositifs d’aides mis en place par l’État pour venir en aide aux entreprises et aux ménages fortement impactés par la pandémie et la crise économique qui s’en est suivie, il va forcément y avoir des oubliés. Et au lieu de procéder à un regroupement de crédit afin d’assainir les finances de la région, il faudra donc consentir à un effort supplémentaire et trouver 500 millions d’euros pour accélérer la relance. Les recettes de la Nouvelle Aquitaine se révèlent en effet insuffisantes pour soutenir les entreprises locales. Important D’après les chiffres communiqués par la vice-présidente, 33,5 millions d’euros de ce nouveau budget seront alloués au soutien des entreprises locales dans leur effort de transformation industrielle et écologique. 5 millions d’euros seront mis à la disposition des entreprises de l’économie sociale et solidaire pour renforcer leurs fonds propres. La culture, l’un des secteurs qui se sont retrouvés en première ligne face aux impacts de la crise, se verra dotée de 9 millions d’euros d’aides. Mais la plus grosse part, fixée à 320 millions d’euros environ, servira à développer des solutions de mobilité durables. Les recettes fiscales bien insuffisantes En tout, la Nouvelle Aquitaine a recensé une quarantaine de dossiers qui ont été oubliés par l’État avec son programme « France Relance ». Pour venir en aide aux « laissés-pour-compte », la région ne peut pas vraiment compter sur ses recettes fiscales. Celles-ci étant principalement constituées par la TVA et la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), lesquelles vont faire l’objet de réajustements, mais se révèleront toujours insuffisantes. À titre d’information, avant la pandémie, la Nouvelle Aquitaine était endettée à hauteur de 150 millions d’euros.