Les mesures de soutien mises en place par les pouvoirs publics ont permis aux Français de ne pas trop souffrir de l’impact de la crise sanitaire en 2020. En effet, les statistiques de l’INSEE ont montré une relative stabilisation du pouvoir d’achat moyen des Français l’année dernière, malgré le ralentissement de l’économie. Contraints de réduire leurs dépenses de consommation du fait des diverses restrictions, les ménages ont préféré thésauriser. Ainsi, le montant de l’épargne accumulé par les Français en 2020 a augmenté de 111 milliards d’euros par rapport au niveau enregistré l’année précédente. De leur côté, les entreprises tricolores, malmenées par la crise, ont décidé d’investir dans la digitalisation. Cette stratégie leur permet de s’adapter au mieux aux changements du mode de travail et du mode de consommation des Français. Hausse significative du taux d’épargne financière Important Le taux d’épargne financière des Français a augmenté de +6,5 % par rapport à celui de 2019. Celui-ci s’est situé à 12,1 % (contre 4,6 % l’année précédente). Les économistes signalent toutefois une grande disparité entre les différentes catégories de ménages : si les CSP + et les retraités ont vu leur pouvoir d’achat stagner, les salariés qui ont été mis en chômage partiel ou qui ont perdu leurs emplois ont souffert de pertes des revenus. La crise a également affecté les auto-entrepreneurs, lesquels ont dû faire face à une forte baisse de leurs activités, et de ce fait, de leurs chiffres d’affaires. Certains ménages et professionnels ont même vu leurs dettes s’accroître et leur niveau de vie se détériorer. Et avec la suppression progressive des mesures de soutien, ces derniers n’ont eu d’autres options que de recourir à un rachat de crédits afin d’éviter un surendettement ou de bénéficier de meilleures conditions de remboursement (taux plus avantageux, mensualité plus faible, rallonge de la durée du crédit…). La capacité d’autofinancement des entreprises en net repli Les entreprises sont parmi ceux qui ont été durement impactés par la crise : leur capacité d’autofinancement a nettement régressé l’année dernière, le taux de marge est passé de plus de 33 % à 29,3 % en un an. Néanmoins, les dépenses d’investissement n’ont pas chuté d’après l’Insee. Ceci s’explique par le fait que les entreprises ont choisi d’investir dans la digitalisation afin de pouvoir s’adapter à l’évolution du mode de travail et celui de la consommation.