La pandémie de coronavirus n’est pas encore tout à fait maîtrisée. Mais quoi qu’il en soit, l’heure est à la reprise économique. Et d’après certains observateurs, il existe une éventualité selon laquelle le gouvernement ferait fausse route dans sa politique de relance. En effet, le contexte actuel favorise l’évolution de l’endettement, un élément qui rendrait la situation des ménages encore plus compliquée. L’inflation peut-elle être la solution ? Le gouvernement se retrouve actuellement face à un dilemme. Doit-il poursuivre la politique des taux bas avec pour principal risque d’accroître l’endettement des ménages ou, au contraire, miser sur une inflation conséquente — comme ce fut le cas dans lîs années 70 — sans savoir ce que la crise pourrait avoir comme effet sur la santé des entreprises et, par voie de conséquence, sur le chômage ? ImportantPar ailleurs, il est évident que si les prix à la consommation venaient à flamber et que les ménages n’avaient pas la garantie que leurs revenus (salaires) seront revus à la hausse, la crise pourrait être encore plus grave qu’elle ne l’est actuellement. Relance de la consommation et endettement croissant Il a été affirmé à plusieurs reprises que la relance de la consommation constitue l’une des clés d’une bonne sortie de crise. Et c’est dans cette optique que les taux ont été maintenus à un niveau relativement bas. Mais le revers de la médaille est bien évidemment l’accélération de l’endettement, celle-là même qui a poussé le Haut conseil de stabilité financière à freiner l’emballement du crédit immobilier. Certes, la faiblesse des taux d’emprunt a permis aux ménages de négocier, entre autres, un rachat de crédits. Mais celle-ci les a également incités à s’endetter davantage. Plus que jamais, avec la situation post-covid, bon nombre d’entre eux sont aujourd’hui sous la menace du surendettement. L’Etat et les entreprises ne font pas exception La politique du taux bas ne pénalise pas que les ménages. L’alourdissement des dettes touche également les entreprises et l’État. La dette cumulée des ménages, des entreprises et de l’Etat représente aujourd’hui près de la moitié du PIB du pays, d’après les chiffres communiqués par la banque centrale allemande. Il s’agit du pire ratio pour un pays développé, un triste record que la France partage avec l’Espagne. À titre de comparaison, le total de la dette équivaut seulement à 20 % du PIB pour l’Allemagne, 30 % pour la Chine et 35 % pour l’Italie, le Canada ou encore les États-Unis.