Les bouleversements apportés par la crise sanitaire liée à la Covid-19 ont été nombreux, en particulier sur le marché immobilier. Une étude portant sur le pouvoir d’achat immobilier dans les différentes villes de France illustre bien cette réalité. Paris reste une exception, mais cette fois en présentant un pouvoir d’achat amélioré des futurs acquéreurs, à l’opposé des villes moyennes. Paris : une situation assez exceptionnelle pour être signalé À quel type de logement pourrait aujourd’hui prétendre un emprunteur pour 1 000 euros de mensualités sur 25 ans et un taux de 0,75 % ? Une étude a été menée pour tenter de répondre à cette question et le résultat a réservé quelques surprises. La conclusion la plus inattendue concerne Paris. Alors que la capitale française est connue pour être l’une des villes les plus chères du monde, les aspirants à la propriété qui cherchent à y élire domicile ou à y effectuer un investissement locatif ont gagné en pouvoir d’achat immobilier. En effet, avec le budget ci-dessus, le porteur de projet peut revoir ses ambitions à la hausse et se positionner sur un bien présentant un mètre carré de surface habitable en plus, par rapport à ce qui lui était proposé en 2019. Les villes moyennes changent de standing La période post confinement a incontestablement profité aux villes moyennes où les Français veulent désormais affluer en masse. Avec le télétravail, la présence à proximité du lieu de travail n’est plus une obligation. De plus, les ménages privilégient aujourd’hui les grands espaces et souhaitent améliorer leur qualité de vie en étant proches de la nature. L’attrait des acheteurs pour les villes moyennes a inéluctablement contribué à la flambée des prix dans ces localités. Consécutivement, les porteurs de projet ont vu leur pouvoir d’achat immobilier s’amenuiser. La perte la plus spectaculaire est constatée au Mans. Les candidats à l’accession manceaux ont dû renoncer à 14 mètres carrés de surface habitable. Dans des villes comme Le Havre, Montpellier et Nantes, la hausse des prix fait perdre 8 mètres carrés de pouvoir d’achat aux futurs acquéreurs. Des conditions moins contraignantes Heureusement pour les aspirants à la propriété, les financements sont devenus plus faciles d’accès suite à la décision du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) d’assouplir ses recommandations. De plus, les taux immobiliers sont restés à un niveau si bas que même ceux qui n’ont pas pu en bénéficier avant peuvent négocier un rachat de crédits et ainsi obtenir de meilleures conditions de remboursement.