Les personnes qui accumulent trop de dettes et n’ont aucune solution à moyen ou long terme pour s’en sortir n’ont souvent d’autre choix que de se tourner vers la Banque de France pour une procédure de surendettement. Avec la crise du Covid, l’institution redoute un afflux des dossiers auprès de ses commissions. Rebond des dossiers de surendettement redouté Depuis 1989, les commissions de surendettement des particuliers reçoivent chaque année des centaines de demandes. Ces dernières années, leur nombre est passé de 200 000 à 140 000 et la banque centrale a même salué en 2020 Une baisse de 30 % des dossiers reçus, Bien que 48 % des intéressés n’aient aucune issue. Mais avec la crise sanitaire et la fin des mesures de soutien gouvernementales, l’UFC-Que Choisir redoute une dégradation de la situation en 2021. Pour la BDF, L’évolution du taux de chômage est le critère clé à surveiller pour anticiper ou non un rebond. Aux personnes en grande difficulté financière, elle recommande de réagir dans les meilleurs délais, car une prise en charge précoce augmente les chances de trouver une voie de sortie satisfaisante. Pour son activité, elle se dit en contact permanent avec les travailleurs sociaux, à l’origine de 50 % des dossiers avec l’accord des ménages concernés, la démarche étant volontaire. Malgré des conséquences lourdes comme le fichage, la procédure de surendettement présente certains bénéfices : retour du versement des APL, suspension des saisies sur salaire (et non les saisies immobilières en cours) et arrêt des poursuites, négociation auprès des créanciers avec priorisation des remboursements pour les 52 % de dossiers présentant encore une marge de rétablissement, mise en place de la procédure de rétablissement personnel avec effacement des dettes en cas de situation « irrémédiablement compromise ». Les mesures pour éviter le surendettement Pour les agents des commissions de surendettement, Ces situations ne sont plus exclusivement liées à la multiplication d’emprunts à des taux d’intérêt exorbitants, mais à des accidents de la vie, de plus en plus fréquents. Perte d’emploi, divorce, maladie grave ou de longue durée entrainent des difficultés financières que les ménages s’efforcent de résoudre avec un nouveau prêt ou un rachat de crédits. Afin de limiter le risque d’en arriver à une telle extrémité, des points conseils budget (PCB) ont été déployés dans toute la France pour offrir des conseils et une aide « personnalisée, gratuite et confidentielle ». Leur mission s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la précarité. Les personnes sont accompagnées dans l’amélioration de leur gestion budgétaire, dans la demande de leurs droits, dans la soumission d’un dossier de surendettement s’il y a lieu. En fonction de leurs rentrées d’argent et charges récurrentes, ils se voient conseiller la renégociation d’un prêt, la résiliation d’un abonnement pour réduire les dépenses superflues…