Alors que 2020 a été marquée par la crise sanitaire et économique, la Banque de France annonce un recul de 24 % du nombre de dossiers de surendettement déposés sur l’année. La baisse, plus importante qu’en 2019, a d’ailleurs permis à cet indicateur de descendre à un seuil jamais observé depuis la création de la procédure. Poursuite du recul du surendettement en 2020 En 1990, la loi Neiertz est entrée en vigueur, mettant en place la procédure de surendettement. Celle-ci s’adresse aux particuliers qui n’ont plus de solution à long terme pour éponger leurs dettes. Un accompagnement leur est alors proposé pour redresser leur situation financière, grâce à un report, à un étalement ou à un effacement de tout ou partie de leur dû. Ce plan de redressement personnel leur évite de passer par la voie judiciaire. Ces cinq dernières années, notamment grâce aux efforts du régulateur pour mieux encadrer la distribution de crédits à la consommation, le nombre de demandes a reculé à un rythme régulier. Important Et en 2020, malgré les conditions exceptionnelles qui auraient pu conduire à une remontée, les chiffres du surendettement ont au contraire diminué. La Banque de France révèle ainsi que Ses antennes départementales n’ont reçu « que » 108 731 demandes, soit 24 % de moins qu’en 2019 (143 080 dossiers). Parmi eux, 61 201 foyers recouraient pour la première fois au dispositif ; eux aussi étaient moins nombreux que l’année précédente (81 000 ménages). Le rachat de crédits a permis à certains d’alléger leurs mensualités grâce à une durée de remboursement plus longue, et ainsi, d’éviter le surendettement. Baisse directement liée au confinement Selon le gouverneur de la Banque de France, Le creux observé au printemps 2020 est dû au confinement, les personnes surendettées étant persuadées de la fermeture des agences de la Banque de France. L’association de lutte contre le surendettement Crésus en est arrivée à la même conclusion au vu de la chute de fréquentation de ses locaux, mais Sans effet de rattrapage une fois les restrictions de déplacement levées, D’après Pauline Dujardin, sa porte-parole. Un banquier avance que Les mesures gouvernementales ont contraint les ménages à moins dépenser, et que cette épargne additionnelle a impacté positivement leur capacité de remboursement. Pauline Dujardin Pour autant, les autorités affirment « redoubler de vigilance », redoutant une dégradation de la situation en 2021. En effet, avec l’arrêt des aides aux entreprises et la hausse du chômage, le risque est réel. Heureusement, en 2020, les Français ont souscrit moins de prêts à la consommation, dont la production a chuté de plus de 12 % sur un an.