Le difficile accès au crédit immobilier et le climat incertain engendré par la crise sanitaire contraignent les ménages à se tourner vers d’autres solutions pour financer l’achat d’un logement. Une étude réalisée par Homeloop révèle que la moitié des porteurs de projets ont cédé un bien pour en acquérir un nouveau. Un succès attribué au contexte difficile engendré par la crise La pandémie du covid-19 a causé la dégradation de la situation financière de millions de Français. De plus, si les taux d’intérêt des prêts sont toujours très bas, les conditions du Haut Conseil de Stabilité Financière restreignent l’accès au crédit. En effet, le taux d’endettement des emprunteurs et la durée de remboursement sont limités à 35 % et 27 ans respectivement. Par ailleurs, les banques exigent de tout souscripteur un apport personnel correspondant à au moins 10 % du montant de l’opération. La prudence des organismes prêteurs porte également sur les estimations de biens. Enfin, les délais de traitement des demandes de crédit se sont considérablement allongés. Ces facteurs réunis poussent les acheteurs à se tourner vers d’autres solutions de financement. Selon la start-up Homeloop, L’achat-revente connaît un regain de popularité depuis le début de la crise, avec une accélération sur les six derniers mois. Le rachat de crédits permet d’alléger les mensualités grâce au regroupement des emprunts en cours dans un contrat unique, dont la durée de remboursement est étendue. Un succès notable dans quatre métropoles françaises D’après les données de cette plateforme spécialisée dans la transaction immobilière instantanée, En moyenne, le dispositif a été utilisé par 44 % des propriétaires cédants entre le 1er janvier 2020 et le 31 mars 2021. Au cours du semestre écoulé, Homeloop note une croissance de 5 points, à 49 %, une tendance qui se confirme sur les trois premiers mois de 2021. En comparaison, sur le premier trimestre 2020, seulement 31 % des vendeurs avaient initié une telle démarche. ImportantLa pratique est particulièrement courante dans quatre métropoles : Paris, Nantes, Lyon et Lille. Entre le 1er avril et le 30 juin 2020, la jeune pousse a enregistré 35 % de demandes pour un achat-revente pour les deux premières villes. Par rapport au trimestre précédent, ce chiffre s’affiche en hausse de 4 points pour la capitale et de 6 points pour Nantes. Mais la progression la plus marquée (+17 points) est observée à Lille avec 37 %, suivie de Lyon (+ 16 points) avec 28 %. Les données de Homeloop montrent Des pourcentages élevés de ventes motivées par l’acquisition d’un nouveau logement, Le confinement ayant suscité des envies d’ailleurs chez de nombreux Français. En août 2020, au moment du premier pic, Nantes a fait la course en tête avec 57 %, devant Paris (55 %), Lille (54 %) et Lyon (50 %). La proportion s’est stabilisée autour de 50 % entretemps. Sur la période janvier et avril 2021, les porteurs de ce type de projet représentaient une part non négligeable des vendeurs : 42 % à Nantes, 48 % à Lyon, 49 % à Paris et 50 % à Lille.