Ces derniers temps, les rapports sur l’impact du covid-19 sur l’économie d’un pays sont fréquemment publiés par les autorités concernées et leurs conclusions sont, dans la quasi-totalité des cas, très alarmantes. Comme l’ensemble des pays du monde, le Cambodge n’a pas pu se prémunir de la pandémie et a vu son économie glisser sur une pente dangereuse. Pertes de revenus inévitables À l’instar des autres pays du monde, le Cambodge a observé des périodes de confinement. Le pays a fermé ses frontières et ordonné l’arrêt des activités, plus particulièrement dans les TPE et PME. Bon nombre de travailleurs ont donc été suspendus et d’autres se sont même retrouvés au chômage de manière définitive. Selon l’étude menée par Center for Khmer Studies (CKS), la crise sanitaire a affecté tous les travailleurs, que ce soit les salariés ou bien les professions libérales qui perçoivent leur revenu au jour le jour. Important La fermeture des frontières a été particulièrement handicapante pour un pays qui vit essentiellement du tourisme, outre l’agriculture et l’habillement (industrie de la chaussure). Les touristes ont ainsi déserté le pays, laissant sur leur faim les hôteliers, les transporteurs et les vendeurs de souvenirs. Ladite étude parle d’une perte de revenus pouvant aller jusqu’à 90 % pour certains ménages. Du côté des agriculteurs qui, eux aussi, perçoivent des revenus journaliers, le chômage est dû à la fermeture des frontières. En effet, des personnes salariées dans les pays voisins se retrouvent bloquées au pays et viennent grossir les rangs de la main-d’œuvre locale pour qui le travail se fait rare. Les ménages essaient de se dépêtrer de leur endettement, dans la mesure de leur moyen Qu’ils aient ou non un travail, les ménages cambodgiens sont obligés de faire face à leurs besoins quotidiens et surtout de rembourser leurs dettes qui ont tendance à s’accumuler en ces temps de crise. L’étude CKS constate malheureusement que la majorité des ménages n’ont pas recours aux solutions conventionnelles telles que le regroupement ou encore le rachat de crédit. Rares sont ceux qui font appel à des organismes financiers. La tendance est plutôt vers les prêts entre particuliers, avec les risques que cela comporte. Les auteurs de l’étude s’inquiètent également du fait que les ménages contractent de nouveaux emprunts pour éponger d’anciennes dettes, une pratique qui pourrait vite les enfermer dans un cercle vicieux.