Les dépenses exceptionnelles de l’État ont explosé à cause de la crise sanitaire. Mais malgré le déséquilibre du budget public, une augmentation des impôts pour les particuliers est exclue. En revanche, pour soutenir la reprise économique, le gouvernement les incite à consommer, d’autant qu’ils ont épargné 100 milliards d’euros depuis le confinement. Pas de hausse des impôts directs, mais une incitation à la consommation Important Les contribuables n’auront pas à supporter un alourdissement de la fiscalité pour financer les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Fin août, le ministre de l’Économie a en effet annoncé le maintien en l’état des impôts actuels pour les ménages, qu’il s’agisse de la taxe d’habitation ou de l’impôt sur le revenu. De leur côté, à compter du 1er janvier prochain, les impôts de production dont doivent s’acquitter les entreprises vont diminuer de 10 milliards d’euros. Force est de reconnaître que dans ce domaine, la note est déjà salée pour les Français, chaque foyer consacrant en moyenne 2 320 euros par an à leurs impôts, soit l’équivalent d’un mois de salaire. De plus, la répartition des recettes fiscales est très hétérogène. En effet, sur un total de 59 milliards d’impôts provenant des particuliers, 75 % sont attribués aux 10 % des foyers imposables les plus fortunés. Si le gouvernement se montre conciliant concernant les impôts directs, c’est parce qu’il souhaite inciter les ménages à dépenser le bas de laine de 100 milliards d’euros placé sur les comptes courants et les livrets depuis le confinement. Pour Bercy, Une augmentation de la consommation devrait doper la croissance économique et contribuer à la préservation d’emplois et bien entendu, alimenter la fiscalité indirecte. Les Français peu enclins à dépenser leur épargne de sûreté Important Il reste que les Français sont peu enclins à toucher à leur épargne alors que beaucoup ont subi une baisse de revenus pendant la crise et que l’avenir est encore incertain. Face au risque de perte d’emploi, ils préfèrent jouer la carte de la prudence, en particulier ceux qui accumulent les prêts. Un bon nombre d’emprunteurs a d’ailleurs déjà eu recours au regroupement de crédits pour alléger leurs charges et éviter le surendettement. Pour cela, ils s’adressent à un établissement tiers qui rachète les prêts en cours et émet un nouveau contrat à la durée allongée. Ce mécanisme entraîne la baisse du montant des mensualités, laissant à la famille un reste à vivre plus confortable, sans toucher à son petit coussin financier de sécurité.