Les professionnels de l’immobilier ont des opinions divergentes concernant l’état du marché immobilier et celui du crédit après le confinement. Mais les chiffres l’attestent, le crédit est devenu plus difficile d’accès, en particulier pour les primo-accédants. En plus des recommandations émises par le HCSF, les banques souhaitent limiter les risques et se montrent plus sélectives. Des changements, mais aussi des tendances qui perdurent à Paris A l’heure de dresser le bilan du marché immobilier parisien au cours du premier semestre 2020, les observateurs constatent plusieurs changements notables, conséquences directes des deux mois de paralysie suite au confinement. Mais des constantes demeurent également. Le marché de l’immobilier et celui du crédit vont souvent de pair, et c’est surtout ce secteur qui a connu les changements les plus importants. Les professionnels remarquent en effet une certaine frilosité des établissements bancaires à accorder des prêts. Important Bien que les taux soient restés à un niveau relativement bas, les banques se montrent beaucoup moins souples qu’avant au moment d’étudier les dossiers des emprunteurs. Soucieuses de soigner leur situation financière après la crise sanitaire, elles deviennent beaucoup plus sélectives et ne pretent qu’aux acheteurs solvables. Ce qui ne change pas, en revanche, c’est l’envolée des prix. Beaucoup d’observateurs pensaient que le confinement allait freiner l’inflation dans l’immobilier, mais il n’en a rien été. Les prix continuent de flamber, à Paris bien plus qu’ailleurs. Sur une année glissante, la hausse sur le prix des maisons atteint les +5,6 %. De ce fait, ceux qui ont la chance de voir leur demande de financement acceptée sont contraints d’emprunter des sommes encore plus importantes. Les banques exigent également un apport personnel plus élevé. Mais si les taux d’intérêt venaient à l’avenir à baisser de nouveau, ils pourraient toujours envisager un rachat de crédits afin de faciliter (un peu) le remboursement. Devenir propriétaire de son logement reste le but ultime Une autre constante demeure : la proportion d’aspirants à la propriété qui projettent d’acquérir leur résidence principale. Cette quête concernait 86 % des dossiers de demande de financement reçus par les organismes spécialisés au cours des 6 premiers mois de cette année.