Selon le dernier rapport de l’agence d’évaluation Equifax concernant le marché canadien du crédit, l’endettement moyen des ménages a crû de 2,7 % sur un an. En fin 2019, il s’établissait ainsi à 72 950 euros. Cette hausse est attribuée principalement aux prêts hypothécaires, alors que l’heure est au ralentissement sur le segment des crédits non hypothécaires. Évolution contrastée des crédits hypothécaires et non hypothécaires Les chiffres d’Equifax Canada montrent que sur le segment des prêts hypothécaires, l’encours total des nouveaux contrats signés à travers le pays a grimpé à 289 000 dollars au dernier trimestre 2019. Il a enregistré une progression de 7,2 % sur 12 mois. Bill Johnston, vice-président d’Equifax Canada, confirme le retour des candidats à l’accession à la propriété sur le marché du prêt. Du côté des crédits non hypothécaires, l’augmentation est limitée à 1 %, pour un encours total de 23 800 dollars. Important Le moindre recours aux marges de crédit et le ralentissement des prêts automobiles expliquent ce rythme modéré, tandis que les cartes de crédit et les emprunts bancaires se maintiennent. Les évolutions varient néanmoins d’une province à l’autre, avec une hausse plus marquée au Québec (+2,03 %) par rapport au Nouveau-Brunswick (+0,82 %) et à l’Île-du-Prince-Édouard (0,98 %), alors que l’heure est à la baisse en Nouvelle-Écosse (-0,13 %). Augmentation du taux de taux de défaillance de plus de 90 jours Important Autre enseignement du rapport, le contexte économique atone conjugué à un endettement à la croissance plus modérée a aggravé le taux de défaillance de plus de 90 jours. S’agissant des dettes non hypothécaires, cet indicateur a atteint 1,19 %, un niveau qui n’avait plus été observé depuis 2012. Là encore, des disparités sont observées entre les différentes provinces, avec 1,85 % et 1,8 % respectivement au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, contre 1,23 % à l’Île-du-Prince-Édouard et 1,06 % au Québec. Bill Johnston estime que Sans amélioration de la situation économique ou mouvement notable des taux d’intérêt, le statu quo devrait prévaloir en 2020, Bill Johnston à savoir un taux de défaillance plus élevé opposé à une production plus faible. L’épidémie de coronavirus risque de freiner encore plus la croissance au Canada, poussant la Banque centrale nationale à réduire son taux directeur à 1,25 %, soit 0,5 point de pourcentage. Face aux difficultés financières, un nombre croissant de consommateurs endettés recourent au rachat de crédits. Par cette opération, ils se retrouvent avec un prêt unique rassemblant les soldes de leurs dettes en cours. Non seulement leur gestion financière est simplifiée avec une seule mensualité à régler, mais la durée de remboursement allongée entraîne mathématiquement une diminution du montant de chaque échéance. Le ménage parvient ainsi à préserver l’équilibre de son budget.