Comme le reste du monde, le Canada et ses citoyens ont été fortement impactés par le coronavirus et les mesures de confinement mises en œuvre par les autorités. Du point de vue sanitaire, le pire semble être passé. Mais les ménages canadiens font aujourd’hui face à de graves difficultés financières et essaient tant bien que mal de tenir le coup. Les aides gouvernementales ont aidé à la survie Après avoir survécu à la pandémie (du moins à la première vague de contamination), les ménages canadiens doivent aujourd’hui mener un combat tout aussi difficile. Pendant le confinement – et même un peu avant –, l’endettement des ménages canadiens s’est accru de manière assez significative. Important Avant la crise sanitaire, cette situation ne semblait pas préoccupante. Mais avec la crise économique qui s’annonce et la récession qui se dessine, bon nombre de ménages risquent de tomber dans la précarité. Pour le moment, d’un point de vue global, les ménages canadiens arrivent encore à joindre les deux bouts, malgré le chômage partiel et la baisse des revenus. Ceci, grâce aux nombreuses aides octroyées par le gouvernement ainsi que les épargnes presque forcées opérées par les ménages pendant la période trouble. En ce qui concerne leurs dettes, les Canadiens ont pu bénéficier d’un moratoire sur le remboursement de leurs crédits, en raison de l’urgence sanitaire. De ce fait, le montant des dépenses obligatoires représente actuellement 14,67 % du revenu, un pourcentage inférieur de 14 points de base à celui d’avant-confinement. Le calme avant la tempête Important Ce calme apparent peut constituer un trompe-l’œil puisque les ménages sont loin d’être préservés de l’impact de la crise. Tôt ou tard, les aides gouvernementales vont se tarir. La récession qui menace le pays ne permet pas à l’Exécutif de prolonger les dispositifs d’aides indéfiniment. Par ailleurs, les reports accordés par les établissements bancaires vont également arriver à leurs termes, obligeant les ménages à reprendre le remboursement des crédits. Or, d’après les chiffres, en cas de prolongement du chômage partiel, seulement 20 % des ménages disposent d’un coussin financier leur permettant d’affronter, pour un temps, les difficultés. Les observateurs craignent vraiment le pire pour un grand nombre de ménages. Le surendettement et la précarité sont désormais une menace réelle. Et même un éventuel rachat de crédits risque de ne pas être suffisant pour assainir leur situation financière.