En Belgique, le portefeuille d’investissement des épargnants accuse une lourde perte au premier trimestre 2020 à cause de l’ajustement des cours boursiers lié à la crise sanitaire. La valeur des investissements enregistre une chute de plus de 65,5 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année. Le patrimoine financier net du pays a également reculé. 65,5 milliards d’euros partis en fumée Les pertes les plus importantes concernent les Belges qui ont acheté des actions boursières, que ce soit de manière directe ou indirecte. Sur base trimestrielle, il s’agit du repli le plus important jamais enregistré depuis 1998. Les moins-values sont en grande partie imputables aux fonds d’investissement qui affichent un recul de 30 milliards d’euros. Plus de la moitié des actifs de ces fonds sont en effet placés sous forme d’actions. Les décotes restantes se répartissent entre les produits d’assurance (-7,6 milliards d’euros), les actions cotées et non cotées (respectivement en repli de 13,1 et 14,3 milliards d’euros). Important Ces moins-values demeurent toutefois théoriques tant que les investisseurs ne cèdent pas leurs titres ou actions. Les marchés boursiers ont d’ailleurs déjà réussi à récupérer une bonne partie de leurs déficits depuis la mi-mars. Augmentation de la dette Selon les chiffres publiés par la Banque Nationale de Belgique, la valeur de l’épargne des ménages et des investissements hors immobilier moins les dettes, également connu comme le patrimoine financier net, a fondu de 63,1 milliards d’euros pour ressortir à 1 039,7 milliards d’euros. Cette baisse s’avère moins importante en comparaison aux déficits sur investissements en raison du renforcement du comportement d’épargne des ménages en période de crise. Ce qui a compensé partiellement les pertes potentielles. Important Les Belges ont en effet profité de l’effondrement des cours pour acquérir des actions cotées pour un total de 2 milliards d’euros. Ils ont en même temps déposé plus d’argent sur leurs comptes bancaires et leurs comptes épargne, sans oublier les placements dans des fonds d’investissement. Par ailleurs, la cession des obligations et des bons de caisse ainsi que les rachats de crédits se multiplient compte tenu de la faiblesse des taux à long terme, limitant ainsi la rentabilité de ces actifs. La dette des ménages affiche une hausse de 1,6 milliard d’euros, en grande partie attribuée aux emprunts hypothécaires (1,2 milliard d’euros).